Cliquez ici pour fermer la fenêtre
Rechercher
Remonter en haut de la page
atelier-ecriture-avec-Lhome-2-1

Dans les Deux-Sèvres, le Campus de projets accompagne les jeunes de 15 à 30 ans

Publié le 25/04/2023
  • Partager
  • Partager sur facebook
  • Partager sur linkedin
Deux-Sèvres

Depuis 2015, la communauté de communes Parthenay-Gâtine a construit sa politique jeunesse en s’efforçant d’associer les principaux intéressés. Elle se matérialise aujourd’hui par le Campus de projets implanté dans quatre communes.


 

csm_Parthenay-HDVC_12b9e48337

Structure pilote

Communauté de communes Parthenay-Gâtine

Vernatim

La politique jeunesse menée par la communauté de communes a pour objectif le maintien de la population, y compris des jeunes, sur le territoire. Nous avons des collèges, des lycées, une maison familiale et rurale, un Campus des métiers, un établissement régional d’enseignement adapté, un lycée d’enseignement adapté, mais pas d’établissement d’enseignement supérieur. Il faut donc accompagner les jeunes, mettre à leur disposition des services pour leurs donner l’envie de revenir chez eux.”

Alexis Bailly, coordonnateur du Campus de projets de Parthenay-Gâtine

Périmètre d'action et rayonnement

Communauté de communes Parthenay-Gâtine


 

Problèmes et besoin initial

Structurer la politique jeunesse

En 2015, la communauté de communes (CDC) de Parthenay-Gâtine – créée un an plus tôt suite à la fusion de quatre anciennes communautés de communes – a élaboré sa politique jeunesse en s’appuyant sur un diagnostic mettant en avant deux enjeux principaux. Mieux associer les principaux concernés, et renforcer les partenariats avec les acteurs jeunesse. Territoire rural, la CDC souhaitait aussi rendre l’environnement attractif aux yeux des 15-30 ans, et leur permettre de continuer à y vivre. 

Ce travail s’est concrétisé par une candidature au programme d’investissement pour l’avenir (PIA) en faveur de la jeunesse porté par l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru). Présenté en 2016 en commun avec l’agglomération du Bocage bressuirais et les Maisons de l’emploi du Bocage bressuirais et de Parthenay Gâtine, ce projet jeunesse de territoire baptisé “Les jeunes s’en mêlent” a été retenu par l’Anru. L’association Bogaje (Bocage Gâtine jeunesse) a été spécialement créée afin d’animer ce projet. De son côté, la CDC a ainsi pu accéder à une enveloppe de 4 millions d’euros sur cinq ans pour structurer et concrétiser sa politique jeunesse.

Solutions apportées

Référents jeunesse

La première action de la CDC a consisté à déployer, fin 2016, des “référents jeunesse”, un référent dans chacune des anciennes communautés de communes, dont la mission est d’accompagner les 15-30 ans sur des questions d’emploi, de mobilité, de santé, ou encore de formation. “Jusqu’alors, l’accompagnement des jeunes s’arrêtait à 16 ans”, resitue Alexis Bailly, coordonnateur jeunesse au sein de la CDC. 

Le salaire des quatre référents jeunesse est financé à 50/50 par la CDC et par la Caisse d’allocations familiales (Caf) des Deux-Sèvres. Employés par des structures locales (centre socio-culturel du Pays Ménigoutais, Maison pour tous de Châtillon-sur-Thouet, Familles rurales de Thénezay) ou par la CDC, ils se réunissent une fois par mois avec la commission jeunesse de la collectivité. L’occasion de faire remonter aux élus des informations du terrain, et pour les élus de faire part de leurs idées. “Mon travail consiste à animer cette réflexion en coopération, mais aussi à créer des liens avec les autres acteurs du territoire comme la Caf, la Mutualité sociale agricole (MSA), le Planning familial, ou encore les associations sportives et culturelles”, indique Alexis Bailly.

 

Campus ruraux de projets 

En 2017, le Conseil économique social et environnemental (Cese), saisi par le gouvernement sur la place des jeunes dans les territoires ruraux, préconise de mettre en place des campus ruraux de projets. La CDC Parthenay Gâtine intègre cette idée à sa politique jeunesse, et décide de créer un “espace physique” par ancienne communauté de communes. “Ces espaces permettent aux jeunes de se rencontrer. Auparavant il n’y avait aucun lieu sur le territoire dédié aux 16-30 ans”, souligne Alexis Bailly.

Une première antenne du Campus de projets voit le jour en 2019 à Ménigoute, puis une deuxième en 2021 à Thénezay, et une troisième fin 2022 à Secondigny. La quatrième devrait voir le jour en 2024 à Parthenay. Chacune offre aux 15-30 ans un espace de travail partagé disposant d’internet. Les jeunes peuvent y solliciter le référent jeunesse sur des domaines très divers. De la recherche d’un job d’été au projet de passer le Bafa ou le permis, en passant par des questions sur leur orientation professionnelle. Promeneurs du net, les référents peuvent aussi accompagner les jeunes sur des demandes de subventions pour des projets culturels, artistiques ou sportifs. La mobilité étant un frein majeur sur ce territoire, ils assurent un service de transport en minibus en allant chercher certains jeunes chez eux pour les amener au campus. “Les référents jeunesse sont un peu des “couteaux suisses”, reconnaît le coordonnateur. Mais quand une question dépasse leur champ de compétences, ils font appel ou orientent vers des professionnels du territoire.” Selon les besoins exprimés, formation pour le code de la route par exemple, ils organisent des animations avec la Maison de l’emploi, la Mission locale, la Caf, ou encore les associations sportives ou culturelles. Les jeunes peuvent aussi proposer et organiser des événements.

 

 

atelier-ecriture-avec-Lhome-2-1

Premiers résultats

.Trois antennes du Campus de projets ont ouvert entre 2019 et 2022.

.Le campus de projets offre aux 15-30 ans un accompagnement au quotidien, ce qui n’existait pas auparavant. 

.Alexis Bailly constate un “effet boule de neige”. Certains élus peu convaincus de la démarche au départ, voyant les résultats et la dynamique mise en place, sollicitent la CDC pour qu’elle les aide à mobiliser et mieux prendre en compte les jeunes dans leur politique. 

.Les projets accompagnés sont ambitieux, sélectionnés par un jury composé des membres de la commission jeunesse : documentaire sur les paysages faunistiques et floristiques en Europe, festival électro Les Champs sonores, linogravure, sérigraphie, voyage des élèves de l’Institut francophone de formation au cinéma animalier (IFFCAM) de Ménigoute pour filmer le tigre du Népal…

Facteurs de réussite

Un maillage à l’échelle des référents jeunesse et des anciennes communautés de communes.

  1. .La coordination entre les référents jeunesse. 
  2. .La densité du réseau créé par l’équipe de la politique jeunesse de la CDC, et son approche “multipartenariale”. Cela lui fait gagner en efficacité pour monter des animations ou des projets à plus long terme. 
  3. .En tant que démarche innovante, le Campus de projets s’améliore autant grâce au travail des référents jeunesse qu’aux besoins et retours des jeunes.
  4. .S’ils en ont besoin, les référents jeunesse bénéficient de formations sur certaines thématiques. Pour exemple, ils ont suivi la formation « Promeneurs du Net », qui leur permet d’être en veille sur les réseaux sociaux et d’être sollicités par les jeunes à travers ceux-ci.
Enseignements
  • L’offre du Campus de projets est en constante évolution, ce qui peut déstabiliser certains observateurs. “Il faut expliquer et réexpliquer ce que nous faisons”, constate Alexis Bailly. D’autant que le nom “Campus de projets”, sans lien avec les études supérieures, peut prêter à confusion.
  • Il n’est pas évident de repérer les jeunes “hors radar”, non repérés par la CDC et ses partenaires, mais qui auraient besoin d’être accompagnés par les référents jeunesse. D’où l’intérêt que ces derniers soient sur le terrain, à une échelle très locale.
  • Le transport en minibus assuré par les référents jeunesse ne pallie pas l’absence de transports en commun.
  • Il a fallu une “phase d’appropriation” pour que les jeunes viennent sur les différentes antennes du campus. Ils étaient très peu au début mais le bouche à oreille a fini par fonctionner.
Perspectives
  • Une quatrième antenne du Campus de projets va ouvrir en 2024 à Parthenay, la ville-centre de la CDC qui concentre le lycée, les collèges et le Campus des métiers. Installée dans une ancienne maison de maître, cette quatrième antenne sera plus vaste que les autres. Elle accueillera des espaces de travail, de rencontre, un fab-lab, des salles de répétition pour la danse et le théâtre, et un pôle dédié au numérique et à la formation. Le service jeunesse de la CDC s’y installera.
  • Le Campus de projets va être labellisé Information jeunesse.
  • Consolider le réseau de partenaires
  • Poursuivre et renforcer la communication auprès des jeunes, un public volatile qui se renouvelle vite.
  • Développer des projets communs entre les référents jeunesse.

“Les référents jeunesse ne doivent pas se sentir isolés. Nous avons des rendez-vous réguliers pour échanger sur leur quotidien, répondre à leurs diverses problématiques.”

Alexis Bailly

Partenaires principaux

  • Financiers :  l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU)

Techniques : agglomération du Bocage bressuirais, Maisons de l’emploi du Bocage bressuirais et de Parthenay Gâtine, association Bogaje, centre socio-culturel du Pays Ménigoutais, Maison pour tous de Châtillon-sur-Thouet, Familles rurales de Thénezay, Mutualité sociale agricole (MSA), Planning familial, associations sportives et culturelles du territoire, Mission locale

  • Financiers et techniques : la Caf des Deux-Sèvres

Calendrier

  • 2015 : la CDC Parthenay-Gâtine construit sa politique jeunesse
  • 2016 : dans le cadre de son PIA en faveur de la jeunesse, l’Anru sélectionne le projet jeunesse de territoire “Les jeunes s’en mêlent”, porté entre autres par la CDC
  • Fin 2016 : déploiement d’un référent jeunesse dans chacune des quatre anciennes CDC
  • 2017 : rapport du Cese préconisant la mise en place de campus ruraux de projets destinés aux jeunes.
  • Fin 2019 : ouverture de la première antenne du Campus de projets, à Ménigoute
  • 2024 : ouverture de la quatrième antenne du Campus de projets, à Parthenay

Budget

  • .Campus de Ménigoute : 92 000 €
  • .Campus de Secondigny : 200 000 €
  • .Campus de Parthenay : 1 404 000 €

 

Personnes ressources

Alexis Bailly, coordonnateur du Campus de projets de la CDC Parthenay-Gâtine

baillyal@cc-parthenay-gatine.fr 

06 75 32 81 61

 

 

Crédit photo : communauté de communes Parthenay-Gâtine, Kanati photographie

Date de publication : 25 avril 2023

Rédigé par Fanny Laison

Rue de centre ville
Vous souhaitez en savoir plus ?
Contactez-nous
Vous souhaitez contribuer ?
Proposez une ressource