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La Terre en Partage : le maraîchage comme support d'insertion

Publié le 21/02/2025
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Haute-Vienne

Carte d'identité

Sous-thématiques :
Accessibilité sociale
Structure porteuse :
La Terre en Partage
Statut juridique :

Association 

Aire d'influence :
  • Commune
Date de lancement :
dimanche 1 janvier 2017
État d'achèvement :
En cours

La démarche en bref

Dans une ferme de Saint-Just-le-Martel, à 10km de Limoges., l'association La Terre en Partage permet à des demandeurs d'asile de valoriser le temps d'attente de leur procédure en leur proposant une vie en collectif autour de l'activité de maraîchage. Parallèlement, ils peuvent bénéficier d'un accompagnement linguistique et culturel.

Contact
Saint-Just-le-Martel
Tél. 05 56 00 78 60

Acteurs

Public cible :
  • Public en insertion
  • Personnes vulnérables
Partenaires techniques :

Apprentis d'Auteuil

Partenaires financiers :

Prix Fondation Cognacq-Jay dans la catégorie Vision et accompagnement de six mois auprès d’Antropia ESSEC ; Fondation Daniel et Nina Carasso

Composition de l'équipe rattachée au projet (élus, équipe technique, etc.) :

2 ETP

Contexte

Dans la mesure où les demandeurs d'asile ne peuvent travailler pendant toute la durée de la procédure, qui peut aller jusqu'à deux ans, celle-ci est souvent synonyme de perte de compétences. Pour répondre à cette problématique, les deux fondateurs de l'association La Terre en Partage ont imaginé un lieu de vie collectif où les demandeurs d'asile pourraient reprendre confiance à travers l'activité de maraîchage, s'intégrer à la société française, se loger dignement, travailler, tout en apprenant le français. En juillet 2017, les fondateurs se sont installés dans une ferme de 9 hectares près de Limoges, découpée entre maraîchage biologique, vergers et espaces de pâture.

Objectifs

Par ce projet de maraîchage solidaire, il s'agit de rendre le temps de demande d'asile actif et constructif. Par ailleurs, cette ferme contribue à redynamiser le territoire et s'inscrit dans le projet de ceinture maraîchère développé par Limoges Métropole dans le cadre de son PAT. En Haute-Vienne, de nombreux agriculteurs s'apprêtent en effet à céder leur activité et beaucoup ont des difficultés à retrouver des repreneurs.

Mise en œuvre des actions

Ce projet repose sur un agrément OACAS (Organisme d'Accueil Communautaire et d'Activités Solidaires), qui permet aux bénéficiaires du dispositif de travailler quelques heures par jour et d'être déclarés à l'URSAFF (Union de Recouvrement des Cotisations de Sécurité Sociale et d'Allocations Familiales). Ce n'est pas un chantier d'insertion dans la mesure où les demandeurs d'asile ne perçoivent pas de rémunération : l'argent est en effet réinvesti dans le projet même. Le projet est présenté aux demandeurs d’asile par le Service de Premier Accueil des Demandeurs d’Asile (SPADA), via l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII). Les intéressés bénéficient d’une journée d’immersion pour participer à la vie de la ferme et se décider. Depuis décembre 2018, une dizaine de demandeurs d'asile sont hébergés sur le site. Chaque matin, tous se retrouvent pour organiser la répartition des tâches de la journée, entre maraîchage et cuisine. Ils bénéficient également de cours de français et d'une aide dans leurs démarches administratives et leur recherche d'emploi.

Facteurs de réussite

L'implication des demandeurs d'asile s'est faite dès le début, notamment par des chantiers coopératifs destinés à remettre en état les terres de la ferme, non utilisées depuis plusieurs années. Ces chantiers ont aussi permis d'associer la population locale au projet. Les demandeurs d'asile participent à la mise en place de divers événements comme des journées portes ouvertes, organisées pour faire connaître le projet. Lors de ces journées, ils réalisent des visites, informent la population ou encore essayent de recruter des bénévoles. Par ailleurs, ils s'impliquent au quotidien dans la vie locale en participant notamment au club de foot du village. Ils s'engagent également dans la gouvernance même du projet dans la mesure où ils font partie du Conseil d’administration. Cela leur permet de mieux se rendre compte des postes de dépense et de prendre eux-mêmes des décisions. Le collectif et l'entraide sont de véritables forces. Les demandeurs d'asile, qui ne se sont pas choisis, apprennent dans ce lieu à recréer une communauté.

Perspectives

Les produits de la ferme sont commercialisés en vente directe, afin de créer du lien avec la population locale. Un partenariat est aussi envisagé avec la mairie du village, afin d'approvisionner la cantine scolaire en fruits et légumes locaux. Des temps d'animation autour de la culture de variétés de pommes anciennes sont prévus avec les enfants du village. Une manière pour les enfants d'aborder l'agriculture locale, mais aussi l'immigration et les pays traversés : il s'agit ainsi de faire de l'économie et la géographie appliquée. L'association envisage d'enrichir ce lieu de vie en communauté par divers projets, dont un projet de food truck.

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