Cliquez ici pour fermer la fenêtre
Rechercher
Remonter en haut de la page
Usinevégétale

L'Usine végétale, un tiers lieu et un restaurant pour sensibiliser la population aux enjeux agricoles

Publié le 28/05/2020
  • Partager
  • Partager sur facebook
  • Partager sur linkedin
Gironde

Démarche alimentaire citoyenne à l'origine d'un collectif associatif, l'Usine végétale sensibilise les habitant.e.s du Fieu (33) grâce à son potager pédagogique, son café-restaurant associatif ou encore des événements festifs.

Quoi ?

Un collectif d’associations a créé ce tiers-lieu. Celui-ci a mis en place un jardin pédagogique. Des activités de sensibilisation sont organisées pour apprendre aux enfants comment poussent les plantes et comment les légumes sont récoltés. Le projet agricole et alimentaire développé par la suite s’inscrit dans la même logique. En effet, l’installation de maraîchers et d’un paysan-brasseur sur une parcelle voisine entre en cohérence avec l’esprit du tiers-lieu. L’objectif est de faire naître un exemple de circuit court durable et sain, accessible à tous. Le laboratoire de transformation (en cours d’installation) est également une des activités du tiers-lieu.

Qui ?

Le tiers-lieu regroupe en son sein 4 associations fondées à partir de 2011 dans l’ordre suivant :

« Cargo 209 » (projets d’artistes et de chercheurs à résidence),
« SEM 209 » » (éducation et médiation alimentaire avec les écoles),
« Cantine 209 » sur le café-restaurant associatif et le jardin pédagogique
L’« Usine Végétale 209 » s’occupe plus de la gestion du lieu, donc du foncier agricole. Il accompagne des porteurs de projets. Dans ce témoignage, la question alimentaire et agricole sera plus particulièrement mise en exergue. Elles travaillent néanmoins “main dans la main” avec les 2 autres associations. Celles-ci sont composées d’adhérents “à cheval” sur plusieurs associations. Deux salariés sont rattachés à l’activité d’accompagnement de porteurs de projets. L’ensemble des 4 associations compte environ 110 adhérents.

Où et pour qui ?

Les quatre associations mènent des actions sur la commune du Fieu, en Gironde, et dans un rayon d’une vingtaine de kilomètres autour (commune de Saint-Seurin), territoire rural et modeste.

Tous les citoyens du périmètre d’action sont visés : à travers le potager pédagogique, le café-restaurant associatif ou les évènements festifs organisés.

POURQUOI ? Problèmes à résoudre, contexte et objectifs poursuivis

L’Usine Végétale évoque la répartition des richesses comme une des grandes problématiques de l’agriculture avec une concentration de l’activité trop poussée sur de grandes exploitations à haute productivité. Dans sa démarche, L’Usine végétale remet en cause l’agriculture conventionnelle comme source de désertification et de conséquences négatives sur le sol mais aussi les cours d’eau et l’air. Selon l’association, la déconnection de la majorité de la population vis-à-vis de la terre et de la production alimentaire est un facteur important de mal être et de non-sens. Réapprendre à cultiver, c’est ainsi comprendre d’où viennent les aliments que nous mangeons et à faire plus attention à ce que nous choisissons de mettre dans notre assiette. Il s’agit aussi de prendre en compte l’environnement et l’humain qu’il y a derrière. L’objectif est donc de sensibiliser sur un même lieu à la culture et à l’alimentation afin de donner un sens aux aliments ingérés.

COMMENT ? Description de l’action et des moyens mis en place

Aujourd’hui, l’Usine végétale est en cours d’acquisition de 5 ha de terres agricoles situées à quelques centaines de mètres du tiers lieu : 3,5 ha de prairies seront exploitées en maraîchage et en céréales (paysan brasseur) entourés par 1,5 ha de bois. L’Usine Végétale lancera un appel à candidatures à l’automne 2019, pour « recruter » les maraîchers et le paysan-brasseur. L’idée est de retenir des candidats en phase avec le projet du tiers-lieu. Le type de contractualisation entre les agriculteurs et l’Usine végétale est en discussion entre les différents membres de l’Usine Végétale. Ils envisagent pour l’instant de passer des conventions avec leurs producteurs pour qu’au moins une partie de leur production aille en consommation au tiers-lieu. Les légumes et la bière produits seront ainsi consommés avant tout dans le restaurant associatif du tiers-lieu.

La Cantine 209 continue ses activités de jardinage associatif. La cuisine du restaurant et le laboratoire de transformation légumière sont en construction.

SEM 209 poursuit quant à elle aussi ses actions de sensibilisation et d’éducation dans les structures éducatives (collèges, ALSH, …).

Des actions dans le bourg du Fieu sont également réalisées avec les habitants intéressés par les ateliers « Jardine ta commune » proposés par les 2 associations.

Difficultés et limites

La recherche du foncier agricole est une des difficultés rencontrées, aujourd’hui solutionnée. La seconde, très pratique, réside dans la mauvaise couverture réseau du lieu. Cela pourra poser problème lors de l’ouverture de l’espace de co-working. Enfin, des compétences en communication externe (sur les réseaux sociaux par exemple) et interne (au sein de l’équipe) doivent être renforcées afin de donner une meilleure visibilité au projet.

 

 

 

Perspectives

Le premier défi consiste à étendre le projet à la métropole bordelaise en sensibilisant des habitants qui n’appartiennent pas forcément au territoire localisé du Fieu.

Une autre perspective d’évolution est les travaux d’un bâtiment en ruines appartenant à la commune et voisin du tiers-lieu. L’objectif est d’y accueillir des artistes et chercheurs à résidence. Les associations envisagent également de travailler à l’international avec des projets d’échanges universitaires avec le Sénégal et l’Afrique du Sud. L’objectif est d’y faire venir des chercheurs qui logeraient en résidence dans le tiers-lieu.

L’Usine végétale envisage un projet de verger-conservatoire dans le parc du tiers-lieu avec le conservatoire végétal régional d’Aquitaine. Les associations étudient une mise en relation avec un projet de recherches de l’INRA sur l’étude de l’interaction pollinisateur-verger . L’Usine Végétale possède également un contact intéressé au sein de l’UMR Biogéco.

Quels outils pourraient aider l’avancée du projet

Les besoins matériels ne sont pas encore complètement couverts, l’Usine végétale a encore besoin d’un forage, une installation de haies.

LUsine Végétale rencontre des difficultés pour trouver du foncier agricole disponible. Un observatoire local du foncier est évoqué.

Relations avec les collectivités

DAT L31.2

Vous aurez réussi si...?

"Les maraîchers sont installés et que le restaurant associatif ouvre."

Michaël Briand, Co-président Usine Végétale

Contact

Michaël Briand

Co-président de l'Usine Végétale

usinevegetale@gmail.com

06 73 58 41 35

 

Site internet

Page Facebook

Rue de centre ville
Vous souhaitez en savoir plus ?
Contactez-nous
Vous souhaitez contribuer ?
Proposez une ressource