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La restauration collective au coeur du projet du GPV Rive Droite

Publié le 30/09/2020
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Gironde

La restauration collective publique est  un moyen de travailler d’autres thématiques au sein d’un projet de territoire. Benjamin Chambelland, chercheur associé du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) à l’Unité Mixte de Recherche Passages (UMR) au Grand Projet des Villes Rive Droite, l’a mis en avant lors d’un atelier organisé dans le cadre du Forum régional « Agriculture, Alimentation et Territoire » le 13 février 2020 à Angoulême.

 

Le Grand Projet des Villes Rive Droite, un outil intercommunal au service du développement social et urbain

Labellisé en 2001 par l’État, le Grand Projet des Villes (GPV) Rive Droite est un Groupe d’Intérêt Public (GIP) dont sont membres les villes de Bassens, Lormont, Cenon, Floirac et Bordeaux Métropole. Situé dans la métropole de Bordeaux, il participe à l’élaboration et à la mise en œuvre du projet de territoire.

 

Par ailleurs, il contribue au raccrochage de la rive droite de la Garonne à la dynamique métropolitaine. En effet, longtemps marginalisée, cette rive concentre 7 quartiers Politique de la ville. La redynamisation de ces quartiers est un des objectifs phares des GPV créés en 1999 par la loi d’orientation pour l’aménagement et le développement durable du territoire. Ce sont de véritables outils de développement socio-économique en faveur des quartiers Politique de la ville. 

 

Depuis 2 ans, entre politiques d’accompagnement et de renouvellement urbain, le GPV Rive Droite mène un projet de relocalisation de l’agriculture et de l’alimentation. Cette démarche alimentaire répond à 3 objectifs :

  • développer et analyser la transition des pratiques de la restauration collective du territoire vers une alimentation biologique respectueuse de l’environnement ;
  • accompagner, expérimenter et analyser la création d’activités agricoles en milieu urbain dense comme support à l’accroissement de la production locale biologique, ainsi qu’au développement d’opportunités d’insertion, de formation et d’emplois ;
  • mettre en place, animer et observer une dynamique participative impliquant les acteurs locaux (élus, techniciens, mais aussi les autres citoyens, tels que les parents d’élèves et les associations locales) dans cette dynamique de transition sociale et agro-écologique.
D’une réflexion autour de la transition alimentaire au choix de la restauration collective publique comme un levier de la transition agricole et alimentaire

En 2018, soutenu par la Région Nouvelle-Aquitaine, le Département de la Gironde et Bordeaux Métropole, le GPV Rive Droite engage une première phase de réflexion sur la transition alimentaire. Ainsi, l’objectif est d’identifier les enjeux et les opportunités locales pour les habitants des quartiers prioritaires.

 

Pour mener cette étude, le GPV Rive Droite a bénéficié de l’expertise de Nathalie Corade (économiste à Bordeaux Science Agro) et d’Hélène Poulon (architecte) sur l’agriculture urbaine. Cette première phase a permis d’observer les pratiques de production et de consommation sur les 4 communes du GPV Rive Droite. La restauration collective publique est alors apparue comme un levier potentiel pour favoriser la transition agricole et alimentaire.

 

Enfin, cette vision se confirme avec la concrétisation du projet de micro-ferme bio à Floirac en 2019. En effet, le modèle économique de cette dernière est majoritairement basé sur la vente à des restaurateurs privés et à une population plutôt aisée. De ce fait, le GPV Rive Droite a vu dans la restauration collective publique un moyen d’élargir le cercle des bénéficiaires d’une alimentation de qualité et de proximité. En effet, au travers des cantines scolaires ou des maisons de retraite, il est possible de toucher une plus grande partie de la population, et notamment les populations défavorisées.

Le recours aux politiques publiques pour accompagner l’engagement dans la restauration collective publique du GPV Rive Droite

En septembre 2019, le GPV Rive Droite est lauréat d’un appel à projet nommé Cantines Durables – Territoires engagés. Ce dernier est porté par :

  • les ministères de l’Agriculture et de l’Alimentation, des Solidarités et de la Santé, de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales ;
  • le Commissariat général à l’Égalité des territoires (CGET) ;
  • l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME).

 

Il comprend un accompagnement de 2 ans (2020-2021) de la part de l’équipe de la Maison de l’Éducation à une Alimentation Durable située à Mouans-Sartoux (06). En effet, cette dernière, pionnière sur les questions de restauration collective, souhaite partager sa méthode afin d’essaimer le projet.  À travers cela, le GPV Rive Droite intègre un réseau composé de 9 collectivités réparties sur le territoire national.

 

De plus, en novembre 2019, le territoire du GPV Rive Droite est lauréat d’un autre appel à projet lancé par Fondation de France et la Fondation Daniel et Nina Carasso. Il concerne la mise en place d’une recherche-action. Cette dernière est nommée “QualipSo – une alimentation de qualité dans la restauration collective comme levier d’une transition agricole, écologique et sociale.”

 

Cette recherche-action, d’une durée de 2 ans (2020-2021), intègre un partenariat avec différentes structures.

  • Des acteurs institutionnels (Région Nouvelle-Aquitaine, Département de la Gironde, Métropole de Bordeaux).
  • Des universitaires. Il s’agit d’une part de l’Université de Bordeaux Montaigne, Bordeaux Science Agro, l’École Nationale Supérieure d’architecture et de paysage, l’UMR 5319 Passages. Il s’agit également de l’Institut Régional de Recherche en Sciences et Technologies pour l’Environnement et l’Agriculture (IRSTEA) et du CNRS.
L’année 2020, quel(s) résultat(s) pour le territoire ?

Aujourd’hui, le GPV Rive Droite compte deux cuisines centrales sur son périmètre. La première basée à Lormont produit environ 2 500 repas par jour pour les écoles et les séniors des établissements spécialisés ou bénéficiant d’un portage à domicile. La seconde est située à Bassens. Les deux autres communes, Floirac et Cenon, sont reliées par le Syndicat Intercommunal de REstauration Collective (SIREC). Les 20% de bio demandés par la loi EGalim sont déjà atteints. De plus, l’ambition d’aller plus loin dans les objectifs semble largement envisageable.

 

Aussi, la ville de Lormont a donné son accord pour mener une expérimentation sur 3 hectares classés en zone naturelle. Coordonnée par le GPV Rive Droite, cette expérimentation poursuit plusieurs objectifs.

  • Tester une mise en culture maraîchère sur 2 500 m². Il s’agit d’augmenter la part des légumes biologiques et locaux dans l’approvisionnement de la cuisine centrale.
  • Améliorer, in fine, la qualité alimentaire des repas distribués par la ville de Lormont.

 

D’autres fonciers sont actuellement à l’étude sur les communes du GPV Rive Droite. Il s’agit d‘envisager la mise en place de sites de production agricole permettant d’approvisionner les cuisines centrales (Bassens et Lormont) ainsi que le SIREC.

Création d’une conserverie/légumerie

La société Tauziet & Co, avec l’appui du GPV Rive Droite, a lancé un Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI). Ce dernier a pour objectif de trouver le futur exploitant d’un outil de transformation alimentaire (conserverie et/ou légumerie). Il est réalisé dans le cadre du projet Food Factory en développement sur le site de la Vieille Cure à Cenon (33150).

 

Ainsi, cette démarche vise, en partie, à pouvoir répondre au besoin de préparation des légumes produits localement. L’objectif est qu’ils puissent être utilisés par les établissements de restauration collective publique du territoire.

Action de sensibilisation au gaspillage alimentaire

Aussi, le GPV Rive Droite s’engage dans une action de sensibilisation au gaspillage alimentaire dans les écoles sur 2020-2021. Cette action menée en lien avec Bordeaux Métropole vise à former des référents par ville. De plus, elle vise à tester à l’échelle de 2 écoles par ville une démarche de sensibilisation au gaspillage alimentaire. D’autres écoles des villes poursuivront cette action en tirant partie de l’expérience acquise.

Et plus encore…

A l’échelle de la métropole, le GPV fait partie du groupement de commande Achats de Denrées Alimentaires pour les Restaurants de Collectivité et d’Entreprises (ADARCE). Ainsi, ADARCE permet aux collectivités membres de passer par ce groupement pour tout ou partie de leurs commandes.

 

Aussi, le GPV Rive Droite s’engage dans le programme Défi des Familles à Alimentation Positive avec deux  Pôles d’Equilibre Territorial et Rural (PETR) : Cœur-Entre-Deux-Mers et Grand Libournais. Toutefois, ces territoires de projets ne reposent pas sur les mêmes mécanismes financiers que le GPV. Ils dépendent des fonds européens Liaison entre Actions de Développement de l’Economie Rurale (LEADER). Cela complique alors la mise en place de coopérations.

 

Enfin, d’autres actions sont en cours d’élaboration. On peut noter l’installation de micro-plateformes de compostage en lien avec l’ADEME et l’entreprise Compost In Situ. Mais aussi, la mise en place d’un programme de formation en lien avec le Centre National de la Fonction Publique Territoriale (CNFPT).

Vous souhaitez en savoir plus ?

Contactez Anne Casenave, co-animatrice du PAT GPV Rive Droite, Cheffe de projet Quartiers Fertiles

anne.casenave@surlarivedroite.fr

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