
Laboratoire d'Initiatives Alimentaires - LIA

Carte d'identité
- Commune
La démarche en bref
Et si, chacun d’entre nous était en capacité de choisir son alimentation ? Et si, chacun d’entre nous avait accès à l’information, à la participation et au pouvoir d’agir quant à ce que nous mettons dans nos assiettes ? Face à un système alimentaire de plus en plus complexe à décrypter, vecteur d’inégalités et d’injustices, de nombreuses alternatives voient le jour. La démarche du Laboratoire d’Initiatives Alimentaires – LIA s’inscrit dans cette dynamique afin de repenser nos manières de faire, de réfléchir et de coopérer autour d’un besoin vital : se nourrir. Justice sociale, démocratie alimentaire et durabilité sont les maîtres mots du LIA
Acteurs
- Tout public
Région Nouvelle Aquitaine ; Département Gironde ; Mairie de Bordeaux ; IREPS Nouvelle Aquitaine ; GIP Bordeaux Métropole Médiation ; GIP GPV
AMI Innovation Sociale : Région Nouvelle Aquitaine ; RI Soutien d’Initiatives Collectives animation et/ou coopération en faveur ESS ou IS : Département Gironde ; AAP Résilience Alimentaire : Mairie de Bordeaux ; AAP Alimentation locale et solidaire : DDTM Gironde ; Programme National de l’Alimentation : DRAAF Nouvelle Aquitaine
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Contexte
E-graine Nouvelle-Aquitaine est une association d’éducation à la citoyenneté mondiale implantée à Bordeaux depuis 2016. Elle constitue avec 8 autres associations le mouvement national d'éducation populaire e-graine, lui-même fondé il y a 15 ans. Par le biais d’actions éducatives et l’animation de dynamiques collectives, e-graine s’engage pour accompagner et rendre accessibles à toutes et tous, les dynamiques de transformation sociale et politique vers une société plus juste, équitable et durable. Au fil de nos actions sur le terrain, force a été de constater que les actions menées étaient insuffisantes au vu des enjeux. Face à l’incapacité de notre système alimentaire à répondre aux chocs et à assurer justice et équité dans l’accès de tous à l’alimentation - vulnérabilités considérablement révélées par l'épidémie de la Covid19 - nous avons souhaité mettre notre énergie au service d’une réponse ambitieuse et au développement d’un projet structurant : le LIA - un lieu dédié à l’alimentation à l’échelle d’un quartier.
Objectifs
- Agir contre la précarité alimentaire en favorisant et en accompagnant les habitants dans l’accessibilité à une alimentation durable, par une démarche participative
- Développer une offre alimentaire accessible, juste et durable, dans une démarche de coopération auprès de l’ensemble des acteurs du système alimentaire.
Mise en œuvre des actions
Des étapes décisives :
2019-2020 : un travail de diagnostic territorial nous a permis d’identifier la Benauge comme quartier propice au développement du LIA : nous y avons relevé un besoin social et spatial fort en matière d’alimentation.
2021 : Après 2 ans de travail sur le terrain, nous avons passé une étape essentielle : lancer un travail d’étude de faisabilité. C’est à la suite d’une rencontre croisée avec l’ADEME Nouvelle-Aquitaine, l’ARS Nouvelle-Aquitaine et la DRAAF Nouvelle-Aquitaine que nous avons obtenu un soutien de la DRAAF pour aller plus loin.<
Une méthodologie spécifique : Partir des besoins des personnes qui font vivre le quartier en impulsant un processus coopératif vivant !
Dans un souci d’équité et de représentativité, trois cercles d’acteurs ont alors pris forme :
- Habitants : premières personnes concernées par le devenir de leur quartier. Assurer et valoriser une véritable participation
- Agitateurs : partenaires, professionnels du secteur, acteurs socio-éducatifs, sportifs et culturels, acteurs de la santé et du travail social, traitant déjà de près ou de loin la thématique alimentaire. Fédérer des acteurs professionnels aux compétences et savoir-faire multiples.
- Comité de pilotage : des sponsors et partenaires politiques, institutionnels pour assurer l’essentiel du financement et permettre l’indépendance et la capacité d’agir.
Suivre et orienter l’étude : En s’appuyant sur des outils et des formats d’actions divers (actions de rue, ateliers, rencontres collectives et événements communs), nous avons questionné les besoins, les problématiques rencontrées et les envies en matière d’alimentation sur le quartier.
Pour faciliter les échanges, nous nous sommes appuyés sur notre cœur de métier : l’éducation populaire. Afin de partir du réel, tout en se projetant dans l’avenir, nous avons favorisé des outils permettant à chacun d’exprimer des éléments de contexte, des situations, des besoins, des envies. En effet, il nous a semblé essentiel dès cette étape de valoriser les savoirs liés aux expériences de vie et d’usage.
Facteurs de réussite
Participation et coopération sont les maîtres-mots d’une démarche en perpétuel mouvement, qui s’inscrit au service d’une autre alimentation : une alimentation qui nous veut de bien.
Freins
Parce-que la coopération demande du temps, ainsi que des moyens pour pouvoir la faire naître, la développer et l’entretenir, nous identifions comme principal frein la sous-valorisation de l’animation et de l’accompagnement de la dynamique coopérative.
Perspectives
Des besoins partagés tant par les habitants que par les acteurs professionnels du quartier, nous ont amené à dessiner l’offre du LIA autour de 3 activités complémentaires
– Par la création d’un cercle vertueux : Mettre les mains dans la terre : par le développement d’espaces de production alimentaire à vocation nourricière, sociale et pédagogique tels qu’une ferme urbaine (actuellement en réflexion dans le cadre de l’appel à projets “Quartiers fertiles” de l’ANRU et piloté par le GIP GPV de concert avec Bordeaux Métropole et la ville de Bordeaux)
- Au-delà d’une vocation pédagogique et nourricière, également l’opportunité d’y valoriser les déchets organiques pour une diminution du gaspillage alimentaire (1 composteur aujourd’hui mis en place sur le Parc Pinçon)
- Améliorer l’accessibilité à une offre alimentaire durable (matérielle, symbolique, sociale, culturelle, économique) : par l’ancrage d’une offre alimentaire de qualité et de proximité : entre autres le développement d’un marché de producteurs, accessible à tous et/ou une épicerie ; Développer une offre de restauration : par le développement d’une offre locale et inclusive prenant la forme d’un café associatif ou d’une cantine solidaire (activité développée par un chantier d’insertion).