Contexte
Surendettement, rupture familiale, détresse sociale, situations individuelles inextricables …Sur le terrain, quels leviers activer pour apporter des réponses rapides et efficaces au-delà des aides financières ou alimentaires d'urgence ?
Complexité des conditions d'accès aux droits, diminution des permanences et points d'accueil des grandes administrations sociales (CAF ; Pôle Emploi ; Sécurité sociale, CARSAT…), mise en place de répondeurs téléphoniques et de guichets numériques, affaiblissement des capacités d'accueil des établissements sanitaires et sociaux, postes de travailleurs sociaux vacants… De nombreux facteurs conduisent à rendre moins fluide la capacité de repérage, d'orientation et d'accompagnement des personnes par les organismes de protection sociale.
Dans le même temps, les manifestations de vulnérabilité des populations les plus fragiles demeurent : freins physiques et psychologiques à la mobilité, augmentation de l'illettrisme, augmentation de la part des familles monoparentales, augmentation du nombre de jeunes qui sortent sans qualification du système scolaire, nombreuses personnes en situation d'illectronisme etc…
Au croisement de ces deux tendances, les situations de non-recours aux droits (du fait du manque d'information, de la complexité d'accès, du renoncement…) sont encore nombreuses (ex : une personne sur trois ayant droit au RSA ne le demande pas).
Facilitation d'accès aux guichets, mise en place de solutions "d'aller-vers" (équipes mobiles, évolution de pratiques professionnelles), appui sur des profils d'intervenants de proximité (écrivains publics, adultes relais, pairs-aidants…), échanges d'informations entre administrations, pratiques de coopérations partenariales sont autant de pistes à discuter, qui peuvent inspirer des actions concrètes et sans moyens dédiés à l'échelle territoriale de l'hyper proximité.