1/ Comment est-ce que vous vous présenteriez ?
Je suis né à Marseille à la Belle de Mai, mais je suis à Pau depuis toujours. J’ai un attachement viscéral à ce territoire, qui est lié à mes grands-parents. C’est une histoire de guerre. Ils étaient au Maroc et dirigeaient les haras du roi. Mon grand-père s’est évadé deux fois pendant la seconde guerre, ma grand-mère était infirmière réfugiée. Elle a contracté la tuberculose. Son parcours de guérison l’a conduite ici à Pau. En effet, à Pau, il y avait des sanatorium. La ville était connue pour ça. Au départ, il n’ y a donc aucune attache particulière à ce territoire.
Sur le plan professionnel, j’ai enchaîné pas mal de boulots différents : maître d’internat, manager d’un burger king à Paris, responsable qualité et développement dans le nettoyage industriel. J’ai ensuite travaillé dans la relation client dans des centres d’appels d’un grand opérateur. J’ai d’ailleurs pu finir par y superviser les activités de production pour les sites de Paris, Valencienne, le sud de l’Angleterre et Pau, où j’ai pu continuer à résider.
Par la suite, j’ai créé ou co-créé plusieurs entreprises dont STEP en 2001, une entreprise d’insertion qui offre des services multiples (numérisation, maintenance informatique, livraison urbaine, formation au numérique, etc.). La vie a fait que j’ai repris la direction de l’entreprise dix-huit mois après sa création. C’était et c’est toujours un très beau projet “raccord” avec ce que je porte : le projet économique en lui-même et la finalité de l’insertion par l’activité économique.
Parallèlement, je me suis beaucoup engagé dans des réseaux professionnels régionaux et nationaux de l’insertion. Et même, jusqu’à la présidence nationale de la Fédération des entreprises d’insertion.