Le CLSM se compose de 4 acteurs clés :
- Il est présidé par un élu local ;
- Il est co animé par les représentants de la psychiatrie publique ;
- Il intègre les usagers et les aidants.
Il s’agit aussi d’une structure favorisant l’interconnaissance et la coordination entre les acteurs permettant ainsi d’optimiser le parcours de soins des publics (...) ; Le CLSM donne l’occasion aux acteurs de travailler ensemble (municipalité avec professionnels hospitaliers, acteurs sociaux,...).
Ils regroupent une diversité d ‘acteurs :
- Les élus du territoire ;
- Les professionnels de santé et de santé mentale ;
- Les acteurs médico-sociaux ;
- Les personnes concernées et leurs aidants ;
- Des professionnels de secteurs connexes (enfance, justice, éducation, culture, emploi, logement, handicap, addictologie, sécurité…)
- Les services municipaux
- Le services de l’Etat
Les CLSM adoptent une approche globale, holistique et transversale de la santé mentale pour travailler sur tous ses aspects, de la prévention à l'accompagnement des personnes en souffrance. A travers cette approche, la santé mentale est conçue comme un phénomène très dépendant de l’environnement propre à chaque individu et de ses déterminants sociaux ; et non comme un phénomène à part qui toucherait seulement quelques individus en marge de la société. En agissant sur les déterminants de la santé mentale tels que l’éducation, l’urbanisme, l’alimentation, l’activité physique, le logement, l’accès aux droits (...), ainsi que sur les parcours de santé, les CLSM ont pour ambition de développer une culture partagée de la santé mentale.
Ils sont de véritables outils porteurs d’actions de proximité ; souvent à l’échelle communale (en majorité) ou intercommunale, ce qui leur permet de prendre en compte les besoins locaux et de répondre aux spécificités de chaque territoire en fonction des ressources disponibles.
Par ailleurs, les usagers et les personnes concernées par des troubles mentaux sont associés aux réflexions et à la mise en œuvre des actions portées par les CLSM.
Chaque CLSM porte des missions adaptées aux besoins de son territoire ; celles-ci sont donc diverses. Il peut s’agir de :
- Mener des actions de prévention, de promotion de la santé mentale, du bien être et du rétablissement : campagnes d'information, ateliers, formations... ;
- Améliorer l'accès aux soins : faciliter l'orientation, développer des services de proximité... ;
- Lutter contre la stigmatisation et les discriminations des personnes vivant avec des troubles : sensibiliser l'opinion publique, promouvoir une image positive de la santé mentale... ;
- Favoriser l'inclusion sociale, l’insertion sociale, l’autonomie et la pleine citoyenneté en lien avec les parcours de vie : accompagner les personnes dans leur retour à l'emploi, au logement, aux activités sociales...
Les trois thématiques les plus travaillées par les CLSM en 2023 sont :
- Les Semaines d'information sur la santé mentale (ISISM) : en 2023, 76% des CLSM ont un groupe de travail consacré aux ISISM ;
- Le logement et l’habitat : en 2023, 65% des CLSM ont un groupe de travail qui porte sur le sujet du logement ;
- Les “cellules cas complexes”, soit des commissions de réflexion autour de la gestion de situations individuelles dans lesquelles des personnes se trouvent en forte difficulté : en 2023, 64% des CLSM ont un groupe de travail consacré aux “cellules cas complexes”.
Les CLSM sont généralement soutenus par des fonds provenant des collectivités locales (ex : budget santé publique) sur lesquels ils agissent ; et des fonds de l’ARS (ex : FIR, AAP dans le cadre du PTSM…). Les AAP portés par la région ou par les contrats de ville sont également des sources principales de financement. D’autres financements moins réguliers peuvent venir abonder le budget des CLSM (CAF, CCAS, ANCT…) et les partenaires locaux sont parfois aussi financeurs du CLSM.