Les 2 séquences de travail ont permis de produire un scenario « souhaitable » ainsi qu’une première ébauche de feuille de route autour de la question « Comment faire des QPV des territoires modèles de la transition en 2030 ». Le premier atelier qui s’est déroulé à Niort a permis de dresser la liste des variables essentielles permettant de déterminer le scenario du futur à développer. Ensuite, à Mont-de-Marsan, le groupe a pu avancer sur sa concrétisation et la liste des premières actions à déployer.
Durant la phase d’inclusion (brise-glace) à Niort et Mont-de-Marsan, les participants ont exprimé leurs attentes en quelques mots clés. Par exemple : sortir du labyrinthe, écrire un nouveau récit, trouver la direction, inspirer/respirer, impliquer la jeunesse, débattre, etc.
Les images du futur
Parmi les images du futurs qui ont inspiré les participants, on retrouve les ingrédients d’une transition réussie impliquant un système éducatif plus ouvert pour bâtir une société des apprentissages à tout âge. L’engagement et le bénévolat marque la force du collectif au service de l’intérêt général. Ce territoire du futur est aussi un espace de coopération internationale entre Nord et Sud. Il est aménagé de façon à permettre des espaces de production alimentaire de proximité (jardins partagés à l’échelle des besoins) ou encore des mobilités douces et vertes.
Pour atteindre ces souhaits, les variables accélératrices et limitantes sont nombreuses : la simplification des process et des dossiers, le foisonnement d’initiatives locales… A l’inverse, on trouve des blocages liés à la peur du changement, le fonctionnement administratif, le poids des comportements individualistes…
Deux facteurs apparaissent comme des invariants qui s’imposent comme des éléments de contexte : l’évolution climatique et l’impératif de rapidité pour l’action.
Deux autres sont choisies par les participants comme des variables déterminantes les plus incertaines et donc sur lesquelles le poids de l’action collective peut être le plus important : l’implication du politique (a) et le modèle de consommation (b).
Enfin, les participants ont identifié différents scénarii positionnés selon ces variables. Un scenario désirable est retenu, celui du “quartier-village”, où la communauté dans toute sa diversité est au service d’un développement sobre et équilibré.
Les futurs appliqués
Faire des quartiers populaires des territoires modèles de la transition d’ici 2030 implique donc d’envisager le scenario avec toutes les composantes identifiées. Les variables non retenues deviennent autant de défis qu’il faudra relever pour nourrir la vision partagée du futur souhaitable. Par exemple :
- L’implication des habitants
- La mise en place de mécanisme de coopération et de partenariat
- Le partage de bonnes pratiques pour s’inspirer et respirer
Le “quartier-village” s’annonce comme une aventure collective impliquant plusieurs parties prenantes pour lesquelles il est indispensable de comprendre ce qu’elles ont à gagner et ce qu’elles ont à perdre. Les moins-values sont autant de limites à la contribution des uns et des autres au projet de territoire. Pour certains, la ligne rouge à ne pas franchir pour ne pas remettre en question d’autres équilibres.
A l’issue de ce travail, chaque participant a rédigé un courrier s’engageant à initier 3 actions concrètes dans les 6 prochains mois, allant dans le sens de ce projet de territoire. Cette ébauche de feuille de route s’articule autour des axes suivants :
- déployer de nouveaux moyens et outils,
- s’ouvrir à d’autres acteurs,
- impliquer le secteur privé,
- explorer de nouveaux sujets/publics,
- prendre soin du professionnel et de ses pratiques
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Laurence Liégeois, chargée de mission Politique de la ville
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