Le réseau des démarches alimentaires de territoire animé par PQN-A participe au développement et à la pérennisation de ces projets. En effet, PQN-A se positionne en tant que médiateur entre l’action privée et publique. Ainsi, concernant la relocalisation de l’alimentation, de nombreux éléments mettent en évidence la complexité des collaborations entre acteurs économiques de l’alimentation et collectivités en charge d’une démarche alimentaire. Les différences de langage et d’habitude de travail entre ces deux mondes constituent notamment des obstacles à ces associations. Celles-ci sont d’ailleurs loin d’être évidentes.
Côté collectivités territoriales, une culture du développement économique très large :
- Un développement économique vécu comme un processus long de développement. D’ailleurs, en lien avec diverses autres thématiques : tourisme, restauration, activité agricole, transition écologique, etc. ;
- Des indicateurs et repères d’évaluation difficiles à mettre en place dans le cadre d’une dynamique de développement sur le long terme et à des échelles variées ;
- Des projets alimentaires territoriaux aux approches variées justifiant ainsi un investissement du sujet plus ou moins important.
Pour plus d’éléments sur le point de vue des collectivités en charge d’une démarche alimentaire, consultez le compte-rendu du groupe de travail dédié (en ligne sur le site de PQN-A).
Côté acteurs économiques, un engagement très hétérogène sur le sujet du local :
- Des entreprises de petite et moyenne taille assez diversifiées dans leurs positionnements et leur échelle d’action ;
- Des visions du “local” très différentes d’une entreprise à l’autre et une intégration de cette composante dans l’activité très hétérogène ;
- Une échelle d’action qui correspond très rarement à celle du projet alimentaire territorial.
Dans le cadre de ses échanges avec les porteurs de projet territoriaux comme entrepreneuriaux, Valentine relève plusieurs éléments bloquants le passage à l’action. En effet, les échelles d’action des PAT sont inadaptées et les modes d’action public difficiles à comprendre pour les entreprises privées. En effet, elles-mêmes sont encore peu positionnées sur le sujet. D’autre part, les temps d’action des collectivités (temps politique, poids de l’administratif, etc.) freinent les engagements d’une entreprise. Néanmoins, pour celle-ci tout doit aller plus rapidement. Et pour finir, les pratiques de chaque partie ne sont pas favorables à la rencontre. On observe en effet un problème de transparence et de positionnement des entreprises d’un côté. Et de l’autre, des capacités très limitées de mobilisation de ces acteurs par les collectivités.
A la fin de sa présentation, Valentine relève plusieurs leviers à mobiliser en local comme à l’échelle régionale. On y retrouve ainsi :
A l’échelle locale
- Un besoin de clarification des stratégies et positionnements tant pour les collectivités que les opérateurs économiques pour donner envie de travailler ensemble ;
- Des coopérations à créer entre territoires pour proposer des échelles en adéquation avec les réalités des entreprises ;
- De nouveaux liens à créer avec des acteurs ressources sur le sujet.
A l’échelle régionale
- Un appui d’ingénierie supra-locale pour aider à produire les indicateurs et à obtenir des données percutantes pour évaluer les actions ;
- Un appui spécifique sur ces questions de développement économique pour les acteurs publics. Et plus d’acculturation et de temps passé à repérer les acteurs économiques véritablement engagés dans la relocalisation.
Retrouvez le support de présentation de la restitution des résultats de stage en cliquant ci-dessous.
La Région encourage la coopération entre acteurs publics et privés dans les projets favorables au circuits courts et de proximité, via son appel à projets Circuits Alimentaires Locaux.