Les petites centralités, maillons d’un système territorial mis à l’épreuve…
Le modèle de développement péri-urbain a construit des stratégies d’évitement des centralités, au profit de « polarités ». Vivre à la campagne, être propriétaire, se libérer des compromis que sollicite la ville… le modèle de la maison individuelle a détourné l’intérêt pour une vie de proximité et amplifié l’usage de la voiture.
Les espaces de référence que constituaient les centres-bourgs, bâtis sur le modèle républicain et de son tryptique symbolique école-mairie-église, se sont effacés de l’imaginaire collectif et avec lui s’est craquelé le ciment social qu’il a bâti. On pourrait y ajouter le bistrot, la poste, le médecin, les commerces… dont la fuite en entrée de ville pour capter des flux toujours plus volatils a consacré un modèle toujours plus concurrentiel entre centre et périphérie. La vie de proximité, le territoire des courtes distances, a cédé le pas à une fragmentation de l’espace vécu.