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Retour sur le webinaire #5 : "Acteurs économiques et transitions territoriales : quel rôle et quelle place aux côtés des acteurs publics?"

Publié le 26/06/2025
Temps de lecture : 15 min
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Conduire les transitions sur son territoire, ce n’est pas seulement déployer des actions plus vertueuses en faveur de la protection des ressources. Les acteurs publics et les acteurs privés s’engagent dans des trajectoires porteuses de sens pour un territoire plus durable.

 

Dans ce webinaire Territoires et transitions qui s'est déroulé le 22 mai 2025, nous avons abordé  les jeux d’acteurs à l’œuvre dans les territoires et leur évolution au regard du basculement du développement territorial construit sur des ambitions de l’attractivité, au développement territorial qui intègre les transitions.

Les intervenantes et intervenants

  • Maryline Filippi, professeure d'économie à Bordeaux Sciences Agro et chercheuse associée à l'INRAE AgroParisTech et Paris Saclay
  • Pierre Chevalier, président, Haute-Corrèze Communauté
  • Lucille Benesteau, directrice générale adjointe Action territoriale et économie, Haute-Corrèze Communauté
  • Lucie Chaplain, responsable IMPACT, API Distribution SAS
  • Jean-Charles Rinn, PDG, Adam SAS
  • François-Xavier Leuret, DCIT, pôle DATAR, Région Nouvelle-Aquitaine
  • Lisa Williams, secrétaire générale de la COP Nouvelle-Aquitaine , SGAR Nouvelle-Aquitaine
  • Cédric Sous, animateur de secteurs Territoires Durables, ADEME

Questions soulevées

  • Quelles sont les évolutions dans le positionnement local des acteurs économiques dans un contexte de transitions?
  • Quels sont leurs apports dans les démarches de transitions?
  • Quels sont les besoins des territoires qu’ils prennent en compte?
  • Comment créer une coopération acteurs publics- acteurs privés pour servir les transitions?
  • Cela impacte-t-il aussi la posture des élus?

Revoir le webinaire

Conférence introductive : la Responsabilité Territoriale des Entreprises

La question de la responsabilité territoriale des entreprises est une question qui est inscrite aux agendas de recherche, mais également aux agendas des acteurs publics et des acteurs privés. Si cette notion émerge en parallèle de celle de responsabilité sociétale des entreprises, elle constitue une  notion qui peut constituer un levier pour les transitions territoriales.

Maryline Filippi est professeure d’économie à Bordeaux Sciences Agro et chercheuse associée à l’INRAE - AgroParisTech et Paris Saclay. Elle est également co-rédactrice en chef de la Revue internationale de l’économie sociale et membre du comité éditorial du Comité de Recherche Europe de l’Alliance Coopérative Internationale (ICA), membre du Conseil Scientifique de la Chaire Territoires de l'ESS et membre du conseil scientifique national de l'ADEME.

Elle a dirigé la rédaction de l’ouvrage La Responsabilité territoriale des entreprises (2022), écrit avec un collectif de chercheurs pour la Chaire Terr’ESS de Sciences Po Bordeaux. Elle travaille sur un programme de recherche dédié à cette notion, qui intègre des études de cas en Nouvelle-Aquitaine.

Définir le concept de responsabilité territoriale des entreprises

L’émergence récente de la notion de responsabilité territoriale des entreprises est directement liée au contexte de dépassement des limites planétaires et de changement climatique, et aussi, à l’hypothèse de recherche selon laquelle les territoires constituent les lieux de création de nouvelles solutions.

Avec la Chaire Terr’Ess de Sciences Po Bordeaux, un premier travail de recherche a été mené pour connaître les pratiques concrètes des entreprises et des acteurs économiques en lien avec leurs territoires, pratiques qui ont été croisées avec l’analyse d’un collectif de chercheurs pour définir les contours de la notion de responsabilité territoriale des entreprises. Le deuxième temps de travail est actuellement en cours, avec le programme de recherche co-piloté par la Chaire Terr’ESS et Bordeaux Sciences Agro, pour travailler et expérimenter la notion de responsabilité territoriale des entreprises.

Ce programme de recherche comporte quatre axes:

  1. La définition de la responsabilité territoriale des entreprises, qui oblige à reconsidérer le sens du terme « territoire »,
  2. L’ expérimentation auprès de 25 acteurs,
  3. La gouvernance, avec des questionnements sur la mise en place du pilotage et des relations entre acteurs économiques et acteurs publics,
  4. Les indicateurs d’impact, qui permettent de mesurer la création de valeur sur les territoires.

La responsabilité territoriale des entreprises, c’est un entreprendre en collectif et en responsabilité pour le bien commun.

Maryline Filippi professeure d'économie à Bordeaux Sciences Agro et chercheuse associée à l'INRAE AgroParisTech et Paris Saclay

Il n’y a pas d’opposition entre responsabilité sociale des entreprises et responsabilité territoriale des entreprises. La responsabilité territoriale appelle deux basculements dans la logique d’action  :

  • Passer d'une logique individuelle à une logique collective, dans laquelle les acteurs des territoires vont construire des réponses concrètes à des défis auxquels ils ne peuvent pas répondre seuls,
  • Inverser le sens de la réflexion et construire des solutions à partir des besoins exprimés par les acteurs (comme on le voit dans les dispositifs collectifs Territoire zéro chômeur de longue durée, les programmes alimentaires territoriaux, les pôles territoriaux de coopération économique).

L’ancrage territorial des entreprises

Ce que nous mettons au cœur du dispositif, c’est le territoire, car nous faisons l’hypothèse que c’est le territoire qui est le lieu dans lequel on s’occupe des réponses concrètes aux problématiques, comme l’emploi, l’alimentation, les mobilités, l’énergie….

Maryline Filippi professeure d'économie à Bordeaux Sciences Agro et chercheuse associée à l'INRAE AgroParisTech et Paris Saclay

L’entreprise peut avoir différentes façons de s’inscrire dans le territoire. Elle peut être localisée sur un territoire, mais cela ne suffit pas pour faire territoire. Dans la responsabilité territoriale des entreprises, l’entreprise s’insère sur son territoire pour créer de la valeur et pour dépasser le “business model” ordinaire qui concerne seulement le chiffre d’affaires et le nombre d’emplois. L’ancrage territorial, au contraire de la localisation, implique le travail avec les autres parties prenantes, sur les questions adjacentes à l’emploi (mobilités, logement, par exemple) et pour “prendre soin du monde”.

Pour les collectivités territoriales, l’ancrage territorial porte également de nouvelles logiques d’action, avec un élargissement de la palette des interventions, la proposition de nouvelles réponses aux besoins des acteurs et une posture affirmée de facilitateur.

Ce que dit la responsabilité territoriale des entreprises des transitions et des mutations en œuvre sur les territoires

Pour Maryline Filippi, la responsabilité territoriale appelle un changement de modèle d’affaires pour les entreprises, mais aussi un changement de logiciel pour les collectivités, qui vont questionner l’action collective, la coopération et la création de la valeur sur le territoire. Le renforcement et l’évolution de la mise en réseau sont des constantes de cette trajectoire de transitions.

La responsabilité territoriale des entreprises ne concerne pas seulement les acteurs de l’ESS. Toutes les catégories d’entreprises peuvent se questionner sur l’impact territorial et s’engager dans des démarches de responsabilité, avec des actions dédiées au territoire et aux acteurs. Améliorer son impact, c’est aussi bénéficier de dynamiques territoriales vertueuses qui peuvent favoriser le contexte de développement de l’activité de l’entreprise.

Les ressources

Une évolution conjointe de la posture des acteurs publics et des acteurs privés pour renforcer les liens et l’ancrage territorial des activités économiques

Société ADAM (Commune de Sainte-Hélène, Gironde) : un ancrage territorial incontournable, en lien avec la responsabilité sociale de l'entreprise

L'entreprise ADAM a été fondée en 1880 à Bordeaux. Le site industriel est implanté aujourd’hui à Sainte-Hélène, dans le parc naturel régional du Médoc, et réunit 70 personnes. L’activité est la fabrication d’emballages en bois massif. Historiquement, cette activité constituait un circuit court, en lien avec l’émergence de la ressource issue des pins maritimes, et avec l’activité commerciale portée par le port de Bordeaux. Aujourd’hui, cette activité s’appuie sur les mêmes ressources - même s' il y a un enjeu de diversification - et est spécialisée dans l’emballage bois des grands vins et spiritueux.

Il y a un lien très direct et très concret entre notre activité et les ressources que peuvent nous “donner” le territoire , à savoir principalement la capacité du massif à nous fournir de la matière première et les apports en ressources humaines pour les emplois dont nous avons besoin. Même si on ne le veut pas, il y a forcément une prise en compte du territoire et un questionnement sur l’ancrage.

Jean-Charles Rinn PDG de la société ADAM

Pour Jean-Charles Rinn, le lien avec le territoire est lié à l'héritage culturel de l’entreprise, mais aussi au fait que l’activité de cette dernière est en lien direct avec une ressource naturelle locale sous tension. La prise de conscience des enjeux de globalisation et la volonté de pérenniser dans la durée l’entreprise dans son environnement territorial ont entraîné des choix de trajectoire pour l’entreprise et une transition marquée du modèle économique: 

  1. La priorité a été donnée à la performance sociale de l’entreprise (démarches RSE),
  2. Le questionnement de l’approvisionnement en matières premières s’est imposé,
  3. La mise en place d’un fonds de dotation actionnaire pour éviter un affaiblissement de la structure financière de l’entreprise et développer des actions à destination des acteurs du territoire.

Société API (siège social sur la commune de Saint-Palais-de-Negrignac, Charente-Maritime) : l’ancrage territorial au service de la proximité

La société API a été créée il y a trois ans et a implanté sa première supérette en 2022 en Charente. API développe en effet l’implantation de supérettes en libre-service dans les territoires ruraux, dans des communes dépourvues de commerce et couvre aujourd’hui 18 départements (105 supérettes sont installées). Les supérettes sont conçues pour être une solution flexible, rapide et autonome pour les communes. Autour des supérettes, des services sont également proposés en fonction du contexte local et sont mis en place en consultation avec la commune. L’éco-système local est intégré dans le projet de supérette:

  • la construction de relations fortes avec la mairie, 
  • la prise en compte des besoins et des questions des habitants, dans un contexte de changement des comportements et des habitudes de consommation,
  • la recherche de partenariats avec les producteurs et les artisans locaux,
  • la recherche de partenariats avec des entreprises de service (par exemple La Poste).

L’ambition de API, c’est de répondre à des besoins qui ne sont pas couverts sur le territoire sur lequel on s’implante [...] et de contribuer des dynamiques locales.

Lucie Chaplain responsable IMPACT, API Distribution SAS

API se définit comme une société impact et est reconnue comme une société à mission depuis le mois de février 2025. La société à impact traduit la volonté de l’entreprise de s’inscrire dans une démarche vertueuse mais n’implique pas de labellisation. En revanche, la notion de société à mission entraîne un statut particulier de l’entreprise qui doit être validé par les actionnaires et qui nécessite un audit et le suivi des objectifs.

La prise en compte des enjeux environnementaux et de la sobriété constitue un axe central pour la feuille de route de API : 

  • favoriser l’accessibilité et limiter l’empreinte carbone de l’accès aux services de proximité,
  • limiter l’impact de l’emprise et l'artificialisation des sols avec l'installation de structures légères et non pérennes dans le temps,
  • réduire l’éventail des références de produits pour consommer mieux et moins gaspiller.

Haute-Corrèze Communauté (Corrèze et Creuse) : créer des relations durables avec les entreprises pour les ancrer sur le territoire

Haute-Corrèze Communauté est une communauté de communes qui réunit 70 communes (59 communes de Corrèze, sur un tiers du département, et 11 communes de Creuse). Elle s'étend sur une surface de 1 784,6 km2. Le territoire, dont l’environnement est bien préservé, est qualifié de territoire hyper-rural (densité de 18 habitants/km2) par son président, Pierre Chevalier, qui précise que cette caractéristique appelle à décupler les forces pour développer l’économie territoriale et à adopter une attitude proactive. La communauté de communes a donc engagé une stratégie volontariste et partagée avec les acteurs pour renouveler les modes de faire et les liens avec les entreprises. Les liens créés entre le territoire et les entreprises contribuent à favoriser leur ancrage territorial durable et le développement des projets économiques.

Sur un territoire comme le nôtre, l’économie n’est pas naturelle, il faut la construire et la co-construire avec les acteurs. [...] Les entreprises du territoire, on va les chercher, avec la force de la relation et de l’accompagnement proposé par les services de la communauté de communes.

Pierre Chevalier président de Haute-Corrèze Communauté

L’impulsion de cette stratégie par les élu.e.s entraîne un renouvellement des modes de faire par les équipes techniques de la communauté de communes, avec la nécessaire intégration des enjeux de transitions et des évolutions dans la manière de concevoir et d’impulser le développement économique local.

Les équipes techniques ont appris à fonctionner différemment avec les acteurs économiques du territoire. Auparavant, nous étions uniquement dans une logique d’accompagnement financier, avec des aides au développement des entreprises. Aujourd’hui, nous avons adopté une logique de co-construction et nous voulons avancer avec eux sur les enjeux du territoire :habitat, mobilités, recrutement, accueil de nouvelles populations….

Lucille Benesteau directrice générale adjointe Action territoriale et économie, Haute-Corrèze Communauté

Le renouvellement des modes de faire a permis aussi au territoire de s’ouvrir à des champs qui étaient jusqu’à présent peu abordés et à des acteurs jusqu’ici peu connus. De cette manière, un travail de connaissance sur l’économie sociale et solidaire a été mené en partenariat avec la CRSS sur le territoire. Les acteurs de l’ESS sont venus enrichir l'écosystème des acteurs économiques de Haute-Corrèze Communauté.

Les mutations induites par les transitions territoriales : attentes des acteurs et renouvellement des pratiques

Partir des besoins pour co-créer des solutions

Pour Maryline Filippi, ce premier questionnement de la part des acteurs publics et des acteurs économiques marque la première étape dans le renouvellement des pratiques et le renforcement du lien entre territoire et activités économiques. La prise en compte de l’interdépendance et de la multiplicité des enjeux est essentielle pour co-construire les solutions adéquates à des problèmes complexes : la dynamique de co-construction est un levier d’action.

Connecter les acteurs et décrire les attentes réciproques : le rôle de l’animation territoriale

Il y a un certain effet d’entraînement, entre les acteurs économiques, qui questionnent les modes de faire et font évoluer leurs pratiques, et les acteurs publics locaux, qui intègrent de nouvelles pratiques. L'animation territoriale va venir soutenir cet effet d’entraînement, en contribuant à identifier, à connaître et faire connaître les contraintes des uns et des autres, et surtout à connecter les acteurs entre eux en se basant sur la proximité.

Sur le territoire de la Haute-Corrèze Communauté, la définition du projet de territoire s’est effectuée avec l’accompagnement d’une agence de design des politiques publiques, afin de construire une démarche propre au territoire, qui prend en considération les différentes parties prenantes. Ce travail a permis de revoir les modes de faire de l’animation territoriale déployée par la collectivité.

Constat partagé par nos différents témoins : les relations entre les acteurs économiques et les acteurs publics locaux ne sont pas toujours aisées, avec parfois des divergences entre les enjeux politiques, les enjeux économiques et les enjeux de transitions. Par exemple, les solutions proposées par API ne soulèvent pas toujours un accueil très favorable de la part des communes, le modèle proposé ne correspondant pas aux représentations traditionnelles du commerce de proximité. Autre exemple, la mise à l’arrêt du travail sur la mobilité par la Haut-Corrèze Communauté, suite au constat que la démarche n’était pas suffisamment partagée. Toutefois, pour Lucie Chaplain, le changement de modèle ne peut se faire que dans un processus d’écoute réciproque qui s’inscrit dans le temps. Ainsi, l’action d’API est également tournée vers les besoins des communes : au-delà de la fonction de distribution commerciale, il s’agit bien de contribuer au dynamisme des bourgs ruraux.

Pour Maryline Filippi, la prise en compte de ces approches multi-niveaux et mutli-acteurs marque aussi l’émergence de nouvelles formes de gouvernance propre à chaque territoire.

Renouveler la conception du développement économique local : le territoire comme composante centrale

Pour Jean-Charles Rinn, si l’engagement dans la responsabilité sociale a permis d’intégrer les questions d’intérêt général, c’est la prise en compte du territoire qui a vraiment fait bifurquer la philosophie de l’action d’ADAM et qui a orienté les principes du fonds de dotation actionnaire FAIRE. En effet, ce fonds permet d’orienter les dividendes vers des actions philanthropiques, qui bénéficient aux acteurs du territoire, autour de trois axes : les pratiques forestières innovantes et durables, l’éducation à l’environnement et l’accompagnement des associations (notamment via le réseau tiers-lieux Médoc). A noter que le PNR Médoc participe à la gouvernance de ce fonds.

Comment rend-on au territoire, finalement, ce qu'on lui a appris?

Jean-Charles Rinn PDG de la société ADAM

Clôture par les partenaires Etat, Région Nouvelle-Aquitaine et ADEME

Renforcer les coopérations existantes pour faire avancer les territoires

Pour Lisa Williams, secrétaire générale de la COP Nouvelle-Aquitaine, les coopérations déjà engagées s’inscrivent dans une certaine continuité, et prennent un sens nouveau au regard de l’évolution du contexte géopolitique et des problématiques de réindustrialisation du pays, de souveraineté économique, de souveraineté alimentaire et du changement climatique. La convergence des actions des acteurs publics et des acteurs fait également se rejoindre le sujet de l’aménagement du territoire et celui de la gestion des ressources. L’Etat et ses opérateurs (Banque des territoires, ADEME) soutiennent ces engagements et investissent au travers du fonds vert, du fonds France 2030 ou encore les fonds de l’ADEME.

Trois enjeux majeurs pour les acteurs publics et les acteurs économiques des territoires, qui constituent par ailleurs des axes de la planification écologique portée à l’échelle nationale et à l’échelle régionale :

  • la question de la décarbonation pour tous les secteurs d’activités,
  • la préservation et la gestion des ressources naturelles, qui constituent notre patrimoine commun,
  • l'adaptation au changement climatique, comme réponse à l’inévitable.

Porter les transitions climatiques, économiques et sociologiques à toutes les échelles

François-Xavier Leuret, directeur de la Direction de la Cohésion et de l'Ingénierie Territoriale de la Région, partage le fait que l’espace régional constitue une échelle propice pour porter la question des transitions. Les dynamiques des territoires trouvent une traduction dans les outils contractuels, les contrats de développement et de transitions, qui sont accompagnés par toutes les politiques sectorielles de la Région, ou encore dans les contrats néo-aquitains de développement de l’emploi sur le territoire (CADET), dédiés  au développement économique. 

Porter les transitions : changer de posture pour englober l’ensemble des sujets, dépasser les cadres d’actions traditionnels et expérimenter

Cédric Sous, animateur Territoires Durables à l’ADEME, souligne que les collectivités qui portent des politiques de transitions ont amorcé pour beaucoup d’entre elles des transformations dans la manière de concevoir l’impact de leurs activités et d’exercer leurs compétences : achats publics, management, rénovation de l'habitat, mobilité, action sociale,... Du côté des entreprises, le changement de posture vient pour lui de leur investissement sur leur territoire avec des modes renouvelés dans les initiatives, ce qui entraîne aussi des questionnements quant à la complémentarité voire la subsidiarité.

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