Un besoin de lisibilité et de coordination
Les créateurs peuvent facilement se perdre dans les dédales de l'accompagnement à l'entrepreneuriat avec un manque de visibilité et de lisibilité des dispositifs. Il y a une réelle nécessité à travailler en réseau sur un territoire pour rechercher les synergies et éviter les concurrence entre opérateurs.
Deux exemples de coordination locale
- Sur la métropole de Bordeaux, un collectif d'opérateurs s'est constitué pour échanger sur les pratiques et coordonner les interventions de chacun. Cette initiative est partie du terrain et réunit La Ruche, la French Tech, les Déterminés, l'ADIE, les CitésLab…
- A Poitiers, c'est la Communauté Urbaine qui assure cette mission de coordination pour partager les problématiques et décider collectivement de la pertinence de mettre en place de nouvelles actions ou d'accueillir par exemple un nouvel opérateur sur le territoire.
Les institutions peuvent avoir ce rôle de coordination
L'entrepreneuriat, un processus transformateur le créateur
Quelle que soit l'issue du projet, l'expérience a été riche ; elle a permis de monter en compétences, a fait prendre conscience au porteur de projet les difficultés qu'il a réussi à dépasser, ses changements de posture. Les nombreuses rencontres effectuées sont utiles pour la suite. En cas d'échec, la valorisation de cette expérience est primordiale dans le parcours professionnel de la personne.
Un besoin de succes story pour s'identifier et créer un effet d'entraînement
Il serait utile d'apporter davantage de visibilité aux personnes qui connaissent des dynamiques remarquables pour essaimer et permettre à des futurs créateurs de s'identifier à ces elles. "On a besoin de portraits de créateurs où les habitants se reconnaissent".
Une ingénierie qui nécessite agilité et empathie
Le métier d'animateur/conseiller requiert une réelle capacité d'écoute et d'adaptation. Eléna Roux, Cheffe de projet Citéslab, cherche à s'adapter à la personne qui est en face d'elle et à " faire l'effort pour essayer de la comprendre ". Dans le cas contraire, le conseiller peut freiner le projet de porteur dans son élan sans véritablement s'en rendre compte. Le conseiller ne fait pas "à la place de" ; il est en soutien de la personne et est là pour la motiver. "C'est le porteur de projet qui fait tout".
Des quartiers comme les autres !
Les professionnels aimeraient considérer les QPV comme des quartiers à part entière intégrés dans la ville et, de la même manière, considérer les habitants des quartiers comme des habitants, à part entière, de la ville. Le fait de dissocier le quartier de la ville "créé toujours des turbulences". Ce discours positif permet d'éviter les caricatures et "redonne de l'espoir et une bonne image des quartiers".
Se remettre en question et réinventer un nouvel accompagnement
Dans un monde qui change très vite, les entrepreneurs s'adaptent et doivent rebondir. Il convient de penser l'entrepreneuriat un peu différemment en répondant aux nouveaux besoins du porteur de projet, en prenant en compte la multi activité, le cumul de l'entrepreneuriat et du salariat, en adaptant les horaires d'ouverture, l'accessibilité de l'offre de service, la lisibilité de l'offre,…
La création de réseaux d'opérateurs est essentielle pour rendre les choses plus simples tout en respectant les manières dont chacun conçoit l'entrepreneuriat. C'est cette richesse là qui peut être une force de développement pour les quartiers.