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ADIE

En Nouvelle-Aquitaine, l’Adie favorise la transition écologique des micro-entrepreneurs

Publié le 25/05/2023
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L’Adie, Association pour le droit à l’initiative économique, a élaboré une feuille de route afin d’inciter les porteurs de projets et entrepreneurs à prendre en compte les enjeux de la transition écologique. Elle va être déployée dans le courant de l’année 2023.

 

Fiche d'identité

Structure pilote

L’Adie, Association pour le droit à l’initiative économique. 

 

Budget

Pas encore de budget dédié
 

Périmètre d'action de l'expérience et rayonnement

La Région Nouvelle-Aquitaine

Partenaires principaux

 

Techniques : la Chambre des métiers et de l’artisanat, la Chambre de commerce et d’industrie

Financiers : l’Union européenne, l’Etat, la Région Nouvelle-Aquitaine, BPI France, la Banque des territoires

 

Calendrier

 

Début 2022 : premières réflexions sur la mise en place d’une feuille de route Transition écologique

Fin 2022 : rédaction de la feuille de route Transition écologique

Début 2023 : présentation de la feuille de route aux équipes de l’Adie et mise en oeuvre des actions auprès des entrepreneurs

 

 

Problème initial

 

Transition écologique et pérennité des entreprises

 

Créée en 1989, l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie) accompagne partout en France les entrepreneurs en les conseillant sur le développement de leur activité, mais aussi en leur accordant des micro-crédits pouvant aller jusqu’à 12 000 €. Cet accompagnement est gratuit, peut être sollicité pour tout type d’activité - de la restauration à la sophrologie, en passant par l’élevage de lamas -, et s’adresse à tous, demandeurs d’emploi comme salariés.

 

En Nouvelle-Aquitaine, l’idée d’une feuille de route afin de favoriser la prise en compte des enjeux de la transition écologique a émergé en 2022. “La première préoccupation d’un entrepreneur c’est de se lancer et de gagner de l’argent, observe Millie Caudron, responsable de projets et référente Transition écologique pour la Nouvelle-Aquitaine. Aujourd'hui, la transition écologique s’impose à tous, et il est de notre devoir d’aider nos entrepreneurs à créer des modèles d’entreprises qui prennent en compte ces nouveaux défis. Ne serait-ce que pour assurer la pérennité de leur entreprise.” Ignorer certaines réglementations, comme les zones à faibles émissions ou la loi anti-gaspillage, pourrait potentiellement mettre en danger l’activité. A contrario, la compréhension des contraintes réglementaires et des attentes des consommateurs peut, dans certains cas, représenter des diminutions de coût, ou bien même augmenter l’attractivité de l’offre.

 

 

Solutions apportées

 

La feuille de route est issue d’un travail collaboratif mené à la fin de l’année 2022 par huit personnes de l’Adie Nouvelle-Aquitaine. Elle se structure en trois axes.

Solution 1 / Sensibiliser l’ensemble des équipes 

 

Le premier porte sur la mise en place d’actions en interne. L’Adie s’est ainsi engagée à sensibiliser et à informer l’ensemble de ses équipes (une quarantaine de salariés et 160 bénévoles), à limiter son empreinte carbone, et à nommer quatre référents transition écologique, soit un par territoire (Gironde, Poitou-Maritime, Angoulême-Limoges et Pau-Dax). En outre, l’association défend le droit des micro-entrepreneurs à avoir accès aux aides à la transition écologique, notamment en matière de mobilité.

 

 

Solution 2 / Accompagner la transition écologique des micro-entrepreneurs 

 

Le deuxième axe concerne plus directement l’accompagnement des entrepreneurs. Les considérations relevant de la transition écologique sont désormais intégrées dans l’accompagnement à la définition du modèle économique et  le chiffrage du projet. “Réduire l’utilisation de packaging polluant et coûteux en proposant des contenant consignés peut être une solution”, illustre Millie Caudron. S’appuyant sur la Chambre des métiers et de l’artisanat, et la Chambre de commerce et d’industrie, l’Adie a également prévu de proposer un diagnostic individuel à la maturité écologique.


Par ailleurs, pour rendre la démarche de transition écologique plus accessible et inciter les entrepreneurs à faire des choix éco-responsables, l’Adie propose un prêt d’apport en capital Transition écologique (PAC-TE), qui consiste en un prêt à taux zéro, avec un différé de 12 mois. Ce prêt aide au financement de projets qui s’inscrivent dans une démarche de transition écologique et permet aux entrepreneurs d’alléger la charge de crédit et de rembourser de façon progressive. Une restauratrice a ainsi pu remplacer un four acheté d’occasion qui fermait mal, ce qui occasionnait une grande déperdition de chaleur et d’énergie. À la place, elle s’est équipée d’un four neuf de classe écologique A+ qui lui permet de réduire son impact écologique. Enfin, les entrepreneurs ont accès à des “fiches éco-gestes” sur le site de l’Adie. 

 

 

Solution 3 / Promotion de l’entrepreneuriat vert

 

L’objectif du troisième axe est de promouvoir l’entrepreneuriat vert en mettant en avant les clients engagés dans la transition écologique, mais aussi en diffusant les bonnes pratiques éco-responsables. Pour cela, des webinaires sur la création d’entreprise sont organisés en partenariat avec Pôle emploi et l’Urssaf.

PREMIERS RESULTATS

- Le prêt d’apport en capital transition écologique a été lancé fin 2022. En février 2023, une dizaine de personnes en avaient déjà bénéficié en Nouvelle Aquitaine.

 

- Les actions de plaidoyer en faveur du droit des micro-entrepreneurs à avoir accès aux aides à la transition écologique sont d’ores et déjà menées à l’échelle nationale et locale.

FACTEURS DE REUSSITE

- La feuille de route s’inscrit dans un contexte qui rend inévitable la prise en compte de la transition écologique : réglementation, demande des consommateurs, augmentation du prix de l’énergie. “Nous incitons les entrepreneurs à prendre en compte le contexte, pas à sauver la planète”, souligne Millie Caudron.

 

- L’activité de certaines entreprises accompagnées par l’Adie est déjà éco-responsable.

 

- Les labels environnementaux peuvent être incitatifs car ils permettent aux entreprises de communiquer sur leurs pratiques.

Enseignements 

 

- Certains entrepreneurs sont peu sensibilisés à la transition écologique, mais réceptifs aux arguments qui portent sur l’intérêt d’anticiper la réglementation, de toucher une clientèle plus large, ou encore de réaliser des économies.

- En interne, certains membres de l’Adie - salariés comme bénévoles - se sont interrogés sur la pertinence de cette démarche. Un travail de pédagogie est donc nécessaire pour que les équipes s’approprient cette feuille de route et la mettent en œuvre auprès des entrepreneurs.

- À moyen terme, l’Adie risque de se retrouver face à un paradoxe. En effet, les ⅔ de son budget proviennent de subventions qui sont de plus en plus éco-conditionnées. Or, l’objet de l’association est d’accompagner tous les entrepreneurs, qu’ils aient ou pas des pratiques éco-responsables.

 

 

Perspectives


- La montée en puissance du prêt d’apport en capital transition écologique va nécessiter des subventions supplémentaires.
- L’Adie propose depuis plusieurs années un micro-crédit à la mobilité qui peut financer le passage du permis de conduire ou l’achat d’un véhicule jusqu’à 6000 €. “Nos clients ayant de petits budgets, aujourd’hui, ce micro-crédit finance trop souvent des véhicules polluants”, regrette Millie Caudron. L’association est donc en train de réfléchir à des solutions de mobilité à la fois abordables et moins polluantes. 
- L’Adie compte sur un effet d’entraînement. Elle espère que les exemples d’entrepreneurs engagés dans la transition écologique convaincront les autres de se lancer. 
 

“De plus en plus de créateurs d’entreprise décident de se lancer avec l’ambition d’être par leur projet acteurs de la transition écologique. Nous avons à l’Adie le devoir de les accompagner activement dans cette démarche responsable et engagée. Non seulement parce qu’aucune action citoyenne digne de ce nom ne saurait désormais exclure la dimension écologique, mais aussi parce que celle-ci est devenue une condition essentielle du succès durable et de la pérennité des entreprises que nous finançons et que nous accompagnons.” 
 

Frédéric Lavenir, président de l'Adie

Personne ressource

Romain MINEUR, responsable de projets / rmineur@adie.org 

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