Accessibilité
L’objectif de toutes les politiques publiques sur ce sujet-là, qu’il s’agisse de l’État ou de la région, est de favoriser la diversité des l’alimentation mais aussi des lieux d’achats. En effet, ces stratégies sont en faveur d’une accessibilité accrue à tous les types de denrées. Elles mettent donc en avant les actions favorisant la connaissance et la compréhension des enjeux derrière l’acte de consommation alimentaire. Ainsi, cela permet une adaptation de l’acte d’achat vers une alimentation la plus saine et durable possible. Et ceci, grâce notamment à de nouveaux modes de distribution.
> Côté État
Le pôle prévention et promotion de la santé de l’Agence Régionale de Santé (ARS) s’appuie sur deux documents fondateurs :
- le Programme National Nutrition Santé (PNNS)
- les Plans Régionaux santé environnement, fiche action 13 : favoriser l’accès pour tous à une alimentation saine et durable
Dans ce cadre, deux approches sont plébiscitées :
- les actions permettant au consommateur de faire le choix libre, positif et éclairé d’une alimentation la plus durable possible ;
- le principe de précocité : les actions réalisées sur un public jeune ont plus d’impact sur le long terme. Ainsi, dans la mesure du possible, l’éducation nutritionnelle et alimentaire doit se faire le plus tôt possible dans la vie du consommateur.
On retrouve par exemple :
- des actions permettant de développer des environnements favorables à l’échelle de la collectivité, d’un quartier ou d’un établissement ;
- des actions éducatives et de sensibilisation avec une pédagogie basée sur le renforcement des compétences psychosociales et favorisant une image positive de soi, de son corps, etc.
En effet, les démarches territoriales (Contrats locaux de santé, Projets alimentaires territoriaux - cf “Les dispositifs financiers”-, collectivités actives du PNNS, etc.) permettent de conjuguer ces deux types d’actions.
> Côté Région Nouvelle-Aquitaine
La stratégie de la direction de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS) et de l’innovation sociale s’appuie sur quatre documents fondateurs.
- Le schéma régional de développement économique, dans lequel s’inscrit le règlement d’intervention en faveur de l’ESS et de l’innovation sociale en 2017. Celui-ci vise à ancrer durablement des différentes formes d’économie sociale et solidaire sur le territoire régional.
- La feuille de route Neo Terra (2019) qui vise à accélérer l’économie des transitions. Elle comporte plusieurs ambitions sur l’alimentation : transition agro-écologique, déchets, préservation des ressources et des terres, favoriser l’engagement citoyen, etc.
- Le plan de transition (2020) qui est décliné en stratégies régionales et en action pour les filières. On retrouve notamment l’action visant à « structurer les pratiques à forte utilité sociale et écologique en faveur d’un mode d’alimentation plus sain et solidaire ».
- Le Pacte Alimentaire (2021) et la feuille de route 2021-2025, se traduisant notamment le domaine d’action « favoriser la solidarité et la citoyenneté alimentaire ».
Concernant les questions d’accessibilité à une alimentation saine et durable, trois approches sont plébiscitées :
- Le développement des moyens d’accès à une offre alimentaire de qualité et de proximité à des prix accessibles pour tous ;
- L’intégration du consommateur dans la chaîne de production dont :
- l’intégration du public cible de l’action dans la construction des projets,
- des projets sur le développement du pouvoir d’agir et favorisant l’engagement citoyen,
- la sensibilisation des citoyens et des entreprises aux enjeux de l’alimentation (santé, environnement) et l’accompagnement au changement de pratiques,
- La mise en avant d’organisations collectives dans le mode d’entreprendre et d’envisager le développement économique.
On retrouve dans ce cadre des actions de type :
- L’accompagnement de structures associatives en faveur de l’organisation des habitants (groupements d’achats, supermarchés coopératifs, prix produits inférieurs, etc.) ;
- Des lieux dits “hybrides” (lieu de vie et de lien social, tiers-lieux nourriciers, café solidaires, épicerie et jardin solidaire, etc.) ;
- De nouveaux modes de livraison (épicerie café itinérante, plateforme numérique et appli producteurs consommateurs, initiatives de livraison de repas ou paniers en milieu rural, etc.) ;
- Des actions de sensibilisation.
> Synergie État – Région
Les politiques publiques en faveur de l’émergence de productions et filières durables et de qualité participent à ces objectifs d’accès pour tous à une alimentation de qualité. Ainsi, développer les filières et promouvoir les produits sous Signes d’Identification de Qualité et d’Origine (SIQO), c’est aussi les rendre plus accessibles à tous. En effet, l’augmentation de la part d’aliments biologiques, sous SIQO, mais aussi en circuit court ou local est un signe d’ouverture du consommateur à une réflexion sur ses achats et son impact à travers eux. Néanmoins, il est important de souligner que le local et le circuit court ne sont en aucun cas un signe de qualité ou de durabilité de la production.
Dans la Loi Egalim, le ministère définit les “produits durables et sous signes de qualité” comme les produits possédant :
- le label rouge
- l’appellation d’origine
- l’indication géographique
- la spécialité traditionnelle garantie
- la mention « issu d’une exploitation de haute valeur environnementale »
- la mention « fermier » ou « produit de/à la ferme », pour les produits pour lesquels existe une définition réglementaire des conditions de production
- le label agriculture biologique
Côté Région, c’est l’Agence Alimentation Nouvelle-Aquitaine (AANA) qui est chargée du développement, de la promotion et du suivi de ces filières.
Côté État, c’est l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO).
Concernant l’Agriculture biologique, c’est INTERBIO qui assure la structuration et la promotion de la filière biologique pour appuyer son essor.