Le décret apporte des clarifications sur la durée et le contenu des contrats de ville, afin de garantir une meilleure cohérence et une plus grande efficacité dans leur mise en œuvre.
Tout d’abord, l’article 1 du décret n°2024-1037 fixe le renouvellement des contrats de ville à compter du 1er janvier 2030, tous les 6 ans. Il mentionne également la possibilité pour les parties prenantes engagées dans le contrat de ville, d’actualiser le contenu du contrat avant son terme, tous les trois ans, afin d’en faire évoluer le contenu si les signataires estiment d’un commun accord que la situation spécifique de chaque contrat le nécessite. Ces modifications viennent répondre favorablement aux réclamations des élus du bloc communal afin de faire concorder les calendriers des élections locales et du renouvellement des contrats de ville.
Par ailleurs, l’article 2 du décret n°2024-1037 fait réapparaître par voie réglementaire plusieurs éléments venant préciser la mise en œuvre des contrats de ville, bien que ces éléments - visibles dans des versions antérieures de la loi Lamy - ne figuraient plus dans la dernière version de la loi Lamy. Ces éléments de précision portent sur les points suivants :
- Les objectifs, notamment chiffrés, poursuivis par les parties prenantes, en matière de cohésion urbaine et de solidarité ;
- La nature des actions à conduire et leurs modalités opérationnelles de mise en œuvre ;
- Les moyens humains et financiers mobilisés dans le cadre du droit commun et des instruments spécifiques de la politique de la ville ;
- Les moyens d’ingénierie pour l’élaboration, la conduite et l’évaluation du contrat ;
- Les indicateurs d’évaluation retenus : en s’appuyant sur les indicateurs nationales pour chaque quartier prioritaire et en incluant des indicateurs et éléments d’appréciation qualitative issus de l’observation locale ;
- La structure locale d’évaluation chargée de mesurer et d’évaluer ces résultats selon la méthodologie de l’ONPV – qui récupérera les données de tous les signataires.
Les quartiers de veille active ont été supprimés par voie réglementaire par le décret n°2024-1036, étant considérés comme caducs et ne satisfaisant plus pleinement à leur objectif initial. Le décret acte donc leur disparition et le mécanisme des poches de pauvreté les remplace.