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Analyse régionale des contrats de ville de Nouvelle-Aquitaine : quelle politique de la ville pour 2024-2030 ?

Publié le 16/04/2025
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En 2024, les territoires politique de la ville de la région Nouvelle-Aquitaine ont travaillé à la refonte de leurs contrats de ville pour la période 2024-2030. Pays et Quartiers de Nouvelle-Aquitaine a conduit une analyse de ces feuilles de route afin de porter un regard régional sur les prochaines années de la politique de la ville. Les grands enseignements de cette analyse ont été présentés lors d’un webinaire dont voici la synthèse. 

Vous retrouverez le replay en fin d'article.

La démarche d’analyse en quelques mots

Avec cette analyse, PQN-A a cherché à observer comment les acteurs s’étaient emparés des éléments de cadrage proposés par l’État et quelles étaient leurs priorités. Nous avons donc analysé à la fois le processus de “fabrication” des contrats, leur contenu (les enjeux des quartiers, les priorités fixées) et leur caractère stratégique et opérationnel.

Cette analyse a porté sur les 26 contrats de ville signés en Nouvelle-Aquitaine, qui concernent 83 QPV répartis sur 46 communes. Pour cette génération de contrats, l’État n’a pas proposé de cadre formel, ce qui fait que la matière à analyse est très hétérogène dans le fond et dans la forme, à l’image de l’hétérogénéité des configurations territoriales qui existent en Nouvelle-Aquitaine pour les territoires concernés. Rappelons aussi que ce qui est inscrit dans les contrats ne reflète qu’imparfaitement la réalité de ce qui est mis en œuvre. Des entretiens qualitatifs seraient nécessaires pour parfaire l’analyse.

Concernant l’analyse thématique du contenu des contrats, PQN-A a cherché à faire ressortir les éléments suivants : 

  • Les thématiques les plus visibles / les moins visibles, autrement dit les thèmes dont les territoires se saisissent le plus
  • Le niveau de maturité/d’expertise sur les différents thèmes, notamment en appréciant dans quelle mesure les acteurs projettent un passage à l’opérationnel sur les enjeux qui traversent les quartiers.

La fabrique des contrats de ville : entre éléments de cadrage national et volontés locales

Parmi les éléments de cadrage proposés par l’EtÉat pour cette nouvelle contractualisation, on retiendra l’incitation à adopter une approche quartier, la possibilité d’identifier des poches de pauvreté hors zonage prioritaire avec quelques moyens dédiés, l'incitation à prendre en compte et soutenir une diversité de formes de participation citoyenne, à investir le sujet des transitions et une attente d’une meilleure articulation entre le contrat de ville et les autres cadres d’action sur les territoires.

Comment les territoires se sont-ils emparés de ces éléments ? Voici quelques points clés à retenir : 

  • Les territoires s’attachent à observer les spécificités de chacun des QPV, mais ne déclinent que rarement une stratégie et des feuilles de route à l’échelle quartier. Les contrats présentent donc des portraits de quartiers, mais peu de projets de quartiers.
  • L’évaluation du contrat est prise en compte, mais s’apparente plus souvent à un suivi qu’à une véritable démarche évaluative.
  • Le dispositif des poches de pauvreté a été globalement peu approprié par les territoires.
  • Concernant les signataires des contrats, on observe peu de changements par rapport aux précédents contrats, et des engagements qui restent génériques. La mobilisation des entreprises reste encore difficile.
  • Les contrats de ville témoignent d’une bonne connaissance des acteurs des cadres d’action à l’échelle du territoire, mais il est toutefois difficile de mesurer le caractère opérant des articulations entre eux.
  • Une grande continuité dans les schémas de gouvernance et un flou sur les intentions réelles de soutenir des démarches participatives plurielles, au-delà du conseil citoyen.

Les priorités thématiques des territoires

L’analyse réalisée vise à comprendre quelles sont les thématiques les plus visibles, autrement dit celles que les territoires investissent le plus et quelles sont les moins visibles, voire celles qui ne sont pas traitées du tout. Au-delà de cette première lecture, l’analyse porte aussi un regard sur le niveau d’opérationnalité des contrats sur chaque thématique et sous-thématique. Le terme d’opérationnalité désigne ici le fait que le contrat de ville précise une volonté d’action dans un domaine, ainsi que des modalités d’actions explicites.

Il ressort de cette analyse les éléments suivants :

  • Les contrats continuent à mettre l’accent sur des thématiques historiques de la politique de la ville : emploi et développement économique, éducation, lien social, cadre de vie
    Ils reflètent également les priorités nationales : emploi, entrepreneuriat, transitions
  • Des enjeux émergents dans les quartiers font ressortir des thématiques nouvelles : transitions, santé, inclusion numérique
  • Des thématiques moins prioritaires : sécurité et tranquillité publique, lutte contre les discriminations, vieillissement, mobilité
  • Parmi les sous-thématiques les moins visibles, on repère quelques angles morts dans les contrats de ville, qui interrogent au vu de l’ampleur des enjeux : la précarité alimentaire, la lutte contre les discriminations, la tranche d’âge des adolescents (12-16 ans), la monoparentalité.
     
Téléchargez le support de présentation du webinaire

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