Une multitude de démarches et initiatives sur l'agriculture et l'alimentation en Nouvelle-Aquitaine
Comment...
... manger des aliments sains, produits proche de chez moi, sans surcoût ?
... faire mes courses simplement, avec de bons produits ?
... soutenir les producteurs qui me nourrissent ?
... ré-ouvrir une boulangerie et une épicerie dans ma commune ?
... protéger la santé de mes concitoyens ?
... lutter contre le gaspillage, et valoriser les biodéchets dans mon établissement ?
En Nouvelle-Aquitaine, des femmes et des hommes réfléchissent et agissent au quotidien pour apporter des réponses à ces questions (non exhaustives !). Elles et ils le font souvent en collectif, entre habitants d'un quartier, dans le cadre d'un conseil citoyen, via une association ou une entreprise collective. Ces initiatives souvent locales ont émergé dès les années 1980 avec les premières Associations pour le Maintien d'une Agriculture Citoyenne (AMAP) et se déploient aujourd'hui dans la région (citons l'exemple de supermarchés coopératifs, jardins partagés, coopérative d'activité et d'emploi en agriculture, tiers-lieux nourriciers...).
Les collectivités et leurs groupements, pour répondre aux attentes sociétales, et aux problématiques de leur territoire, investissent également les enjeux agricoles et alimentaires. Pour encourager le développement du maraîchage biologique, préserver l'équilibre économique des filières d'élevage, approvisionner en produits bio et locaux les restaurants collectifs (entre autres), elles déploient avec des acteurs locaux, des stratégies plus ou moins transversales, que l'on nomme Démarche ou Projet Alimentaire de Territoire.
Bien que les initiatives et les démarches fleurissent en Nouvelle-Aquitaine, celles-ci restent encore trop minoritaires pour pouvoir envisager dès à présent une réelle transformation vers un système alimentaire durable. Ainsi par exemple (même cela reste honorable), seulement 23,5% des exploitations agricoles de Nouvelle-Aquitaine vendent une partie de leur production en circuit court (source : Pacte Alimentaire de Nouvelle-Aquitaine), et il reste encore une nette amélioration pour atteindre les objectifs de la loi EGALim : 20% de produits bio et 50 % de produits de qualité et durables dans l'approvisionnement de la restauration collective.
Pour assurer l'atteinte des objectifs, la coopération entre acteurs publics et privés est donc de mise. Toutefois, la coopération n'est pas toujours naturelle entre deux mondes aux cultures de travail différentes.