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DAT 48

Résalis, une plateforme qui approvisionne sans commercialiser

Publié le 20/04/2023
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Deux-Sèvres

Résalis (Réseau pour une alimentation Locale, innovante et solidaire) est une association de producteurs créée dans les Deux-Sèvres, qui approvisionne principalement les cantines scolaires. Une quarantaine de producteurs et groupements de producteurs de tout le département y adhèrent et utilisent son organisation logistique. 


 

Structure Porteuse : Association Résalis

L’organisation logistique de Résalis mobilise une salariée et une apprentie, et s’appuie sur deux outils principaux. Une plateforme numérique et quatre points de massification. La plateforme sert aux fournisseurs (producteurs, transformateurs, groupement de producteurs) à indiquer leurs produits disponibles, et aux clients à passer commande. Tandis que les points de massification, répartis dans le Nord, le Centre, le Centre-Ouest et le Sud des Deux-Sèvres, permettent aux fournisseurs de déposer leurs produits sans parcourir plus de 20 km. La centralisation des marchandises et la livraison chez les clients est confiée à la Stef, spécialiste du transport de produits frais.

 

 

Quels sont les enjeux principaux auxquels l’association répond ?

 

Quatre grands enjeux :

  • Réduire les distances parcourues par les producteurs : les points de massification sont situés à 20 km maximum des lieux d’exploitation.
  • Développer les circuits courts locaux grâce à une logistique organisée et simplifiée.
  • Simplifier l’achat local : les cantines scolaires reçoivent la marchandise en une seule commande et une seule livraison.
  • Approvisionner les cantines scolaires en produits de qualité et leur assurer une traçabilité.

 

 

L’initiative en détail

 

Thématique développée : filières et circuits de proximité ; coopération entre producteurs, chefs cuisiniers et gestionnaires de la RHD (restauration hors domicile) ; dynamiser l’économie locale ; développer le territoire

Aire d’influence : les Deux-Sèvres, le Sud-Vendée, la Charente-Maritime, Charente la Vienne, Loire-Atlantique.

Territoire de réalisation : La Crèche

Partenaires techniques : Région Nouvelle-Aquitaine, Caisse des dépôts, département des Deux-Sèvres, commune d’Aiffres, le réseau Mangeons BIO,  Confédération nationale de la boulangerie et boulangerie-pâtisserie française, MFR de Saint-Loup-sur-Thouet, Fédération régionale caprine, France Activ Nouvelle-Aquitaine

Année de lancement : 2011

 

 

Le contexte

 

Résalis est née en 2011 sous l’impulsion du conseil départemental afin d’approvisionner les collèges en produits locaux. Mais en 2015, suite au changement de mandature, la collectivité a décidé de se retirer. Les producteurs membres de l’association ont néanmoins poursuivi l’activité. Ils ont pour cela créé une nouvelle association autour de fournisseurs adhérents (producteurs, transformateurs, groupement de producteurs), reconstitué leur clientèle, et se sont dotés d’une nouvelle plateforme numérique de commande.

L’un des objectifs principaux du “Résalis nouvelle génération” est de réduire le temps consacré par les fournisseurs à la livraison de leurs produits. Au moment de la refonte du projet, les fournisseurs étaient nombreux à exprimer une usure liée à cette tâche.

 

La mise en œuvre des actions

 

Chez Résalis, les cantines scolaires doivent passer commande au minimum sept jours avant la date de livraison souhaitée. Les produits disponibles sont ceux des 43 fournisseurs adhérents (maraîchers, producteurs de légumineuses, éleveurs et transformateurs de viandes, éleveurs et transformateurs laitiers…), complétés par la gamme de Mangeons BIO ensemble Poitou-Charentes. Résalis demande à ses adhérents de respecter une charte de qualité, mais ne leur impose pas de label.

Le principal client de Résalis est la restaurant collective. Un peu plus de la moitié de son activité passe par des marchés publics.

La veille de la livraison, le matin, les fournisseurs déposent leurs produits sur l’un des quatre points de massification. Cette organisation logistique est due à la forme des Deux-Sèvres, un département tout en longueur. Puis la Stef entre en action l’après-midi, en passant sur chacun de ces points afin de récupérer les légumes, viandes et autres yaourts. Pour ensuite les centraliser sur son point logistique à La Crèche, près de Niort, où ses salariés répartissent les produits en fonction d’un récapitulatif des commandes envoyé par Résalis. Une tâche réalisée dans la nuit pour que la Stef livre les cantines le lendemain, entre 6h et midi.

 

Un équilibre à trouver

 

À la différence de certaines plateformes comme Manger BIO Périgord, Résalis ne commercialise pas les produits proposés sur sa plateforme de commande. Son rôle consiste à offrir une organisation logistique permettant la commercialisation. Ce sont bel et bien les fournisseurs qui vendent en direct, fixent leurs prix, et qui facturent leurs clients.

Le modèle économique de Résalis repose donc sur un système de cotisation annuelle, et surtout de commission. Lorsqu’une commande leur est passée, les fournisseurs versent à Résalis entre 7 % et 15 % de son montant. Ce qui correspond aux services proposés par l’association (organisation logistique, recherche de marchés publics, animation du réseau) et au coût du transport.

En 2021, les flux de marchandises transitant par la plateforme ont représenté un chiffre d’affaires de 530 000 € HT. Le coût du transport était quant à lui de 55 000 €. “On n’est pas autonomes financièrement aujourd’hui, observe Claire Caillaud, la coordinatrice de Résalis. La Région Nouvelle-Aquitaine nous soutient, mais il faut qu’on trouve un équilibre. Et cet équilibre sera au minimum à 1 million d’euros.”

 

 

Les freins à prendre en compte

 

La préparation des commandes et le transport représentent un coût important. Pour l’amortir, Résalis a mis en place un franco de port à partir de 450 € de commande. En-dessous, les clients doivent payer des frais de port fixés à 10 % du montant de leur commande. Cela représente un frein pour certains établissements de moins de 300 couverts par jour (écoles du premier degré, restaurants commerciaux, Ehpad).

Ces établissements pourraient atteindre le franco de port en mutualisant leurs achats. Mais les cuisines centrales, qui permettraient une telle mutualisation, sont peu nombreuses dans les Deux-Sèvres. De plus, pour un producteur, livrer une petite commande sur un point de massification engendre une perte financière.

Les perspectives

 

Pour lever ces freins, Résalis souhaite développer une organisation logistique propre aux “petits” clients. Ceux qui atteignent difficilement le franco de port à 450 €, mais représentent 16 % du chiffre d’affaires transitant aujourd’hui par la plateforme. Cette organisation passerait par un espace de stockage situé à Niort et propre à l’association. Les producteurs y déposeraient les produits, et les commandes seraient préparées par Résalis. Puis la livraison serait assurée par un transporteur local.

Cette logistique “à part” desservirait 50 établissements dans un rayon de 20 km autour de l’espace de stockage, et réclamerait un franco de port à 250 €

Vous voulez en savoir plus ?

Claire Caillaud, coordinatrice de Résalis : contact.resalis.79@gmail.com 

 

 

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