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Parole d’élu #4 - Frédéric Soulier, président-maire de la communauté d’agglomération du Bassin de Brive (19)

Publié le 06/03/2025
Temps de lecture : 3 min
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Le bassin de vie de Brive et son agglomération regroupent une grande diversité de territoires. Pour ce territoire industriel mais aussi rural, accompagner les transformations numériques est un double défi. Le président-maire nous explique les démarches entreprises avec les parties-prenantes locales.

Comment est-ce que vous vous présenteriez ?

Je suis maire de Brive et président de la Communauté d’Agglomération du Bassin de Brive (CABB) depuis 2014. Depuis 10 ans, j’ai souhaité que les deux collectivités puissent avoir un management et une organisation communs et des services qui travaillent ensemble à travers une grande mutualisation des services.

La question de fond, c’est comment mettre la collectivité au service du territoire, le plus efficacement possible. Je vois la collectivité locale comme une "entreprise publique", dans le sens d’un esprit d’entreprendre au service de l'accompagnement des publics, pour créer de la “richesse fiscale et sociale”.

Parlez-nous de votre commune / de votre territoire.

Brive trouve son origine dans un mot gaulois qui signifie “pont” ; c’est en effet un carrefour entre plusieurs territoires. Le bassin de vie de Brive est un territoire qui s’étend sur le Sud de la Corrèze jusqu’à l’Est de la Dordogne et le Nord du Lot. Brive est une centralité où l’on vient consommer, travailler et se faire soigner. C’est un territoire attractif.

Ce pays de cocagne offre une diversité, à la fois une ville centre, une périphérie et des communes rurales, voire très rurales.

Vous êtes un acteur engagé dans le développement de votre territoire, c’est quoi le développement territorial selon vous ?

Le développement du territoire passe par une “croissance humanisée”.

C’est un développement qui préserve et apporte de la qualité de vie ; c'est ce qu’apprécient ceux qui y vivent et c’est ce que viennent chercher les nouveaux habitants. Cela passe par un développement maîtrisé, et non par une croissance à tout prix. Il ne faut pas refaire les erreurs du passé de villes devenues métropoles et viser une croissance démographique pour la croissance démographique.  

Il est nécessaire de veiller au maillage d’acteurs et d’activités. Aujourd'hui, nous avons un écosystème fort autour de notre industrie. L’enjeu est d’avoir  des salariés qualifiés quel que soit leur lieu de vie sur le territoire. Le partenariat avec l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) pour dispenser une offre de formation sur notre territoire est une réponse à cette recherche de développement équilibré.

Pourriez-vous nous parler de vos actions en matière d'inclusion numérique ?

Je fais le constat que l'illectronisme est une réalité sur tous les territoires. Il existe une fracture numérique réelle, et à tous les âges, notamment pour nos concitoyens les plus âgés qui peuvent être davantage en difficulté face aux démarches administratives en ligne ou dans certaines actions du quotidien. 

 Une des questions qui se pose pour la collectivité locale, c’est de savoir comment maintenir un accueil physique dans nos services. C’est aussi de répondre au décrochage des habitants dans certains de nos quartiers. Ou encore, comment faire grandir les jeunes face aux écrans avec un discours de prévention ?

Il y a une volonté de l'agglomération de répondre aux besoins de ses habitants. Nous nous sommes inspirés du modèle du “Fonds de soutien territorial” créé par notre agglo en 2017 pour développer un “Fonds de soutien numérique”.  

Pour construire une réponse efficace, notre démarche a été guidée par une conviction : les communes sont les mieux placées pour connaître les besoins de leurs habitants. Nous avons écarté l’idée d’une offre formatée mais visé des solutions différenciées, commune par commune. Le principe était de laisser la main aux communes pour être le plus proche possible des besoins.

La démarche a été présentée au Conseil des maires. Cette approche a été pédagogique à plus d’un titre : elle a contribué à une sensibilisation sur l'ampleur des enjeux de l’illectronisme, mais à aussi généré une prise de conscience que la dématérialisation des services publics est une nécessité qui doit s’accompagner pour limiter les impacts sur la vie des citoyens.

Nous avons décidé de lancer une consultation fin 2024 pour sélectionner et soutenir un acteur capable de mettre en œuvre des actions concrètes de médiation numérique sur le territoire.

Aujourd’hui, nous avons la chance d'avoir un tiers lieu numérique, “le 400”, qui dispose d’un vrai savoir-faire en matière de médiation numérique. Le 400 dispose de conseillers numériques formés, notamment à l'accueil de personnes handicapées (projet “Handi Num”). L’objectif pour tous est l'autonomisation des publics accompagnés.

Les besoins prioritaires et le programme d'actions ont été fixés par les communes via des entretiens avec le tiers-lieu le 400. Ses équipes interviennent aujourd’hui de manière adaptée, selon les besoins et les territoires, en mixant temps individuels et temps collectifs.

Quelle est votre plus grande fierté en tant qu'élu ?

La démarche globale d'accompagnement d'aide à la numérisation de notre territoire a du sens. Nous nous sommes lancés dans un soutien fort aux acteurs économiques avec Brive accélère (434 entreprises aidées pour un budget engagé d’un peu moins d’1.000.000€).

Avec le lancement, en décembre 2024, de notre programme de médiation numérique pour les habitants opéré par le tiers-lieu le 400, on marche à présent sur nos deux pieds !

Quelles sont les ressources que vous mobilisez régulièrement pour mettre en œuvre vos actions ?

La direction du numérique de la CABB est un service clé.  

Une autre ressource est le dispositif "Brive entreprendre" qui mobilise les énergies des équipes de l’Agglomération et celles de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) pour accompagner la transformation numérique des entreprises. Je veux aussi citer L’office municipal du commerce, qui fédère les énergies et les acteurs du centre-ville de Brive.

La plus précieuse des ressources reste quand même le collectif, l’humain. C’est notre plus-value commune. 

Donnez-nous un lieu de votre territoire où vous aimez vous ressourcer ?

Le sanctuaire des grottes de Saint-Antoine, pour sa quiétude, son aspect hors du temps qui permet de se recentrer sur l’essentiel. 

Quel message souhaitez-vous partager à vos pairs qui voudraient se lancer dans un projet d’inclusion numérique sur leur territoire ?

Aller vers les besoins et consulter les acteurs de l’écosystème. Il faut aller voir le tissu local, sur le terrain (asso, élus locaux, entrepreneurs…) et écrire le projet avec eux.

Contacts

Communauté d’agglomération du Bassin de Brive
http://www.agglodebrive.fr/les-competences/tourisme-2/transformation-numerique/ 

 Ville de Brive
https://www.brive.fr/ 

 Tiers-Lieux “le 400”
https://le400.fr/mediation-numerique/

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