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Logistique des circuits courts : Atelier de co-développement sur l’aide alimentaire avec ANDES

Publié le 08/04/2022
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Cet atelier de co-développement s’inscrit dans le cadre d’un cycle sur la logistique des circuits courts. Sa problématique a été présentée par ANDES (Association nationale de développement des épiceries solidaires). Ce réseau fédère et anime plus de 450 épiceries en France. Il cherche en effet à développer des solutions logistiques permettant d’approvisionner l’aide alimentaire de Nouvelle-Aquitaine en produits frais, locaux et de qualité.

 

Retour sur les idées et les réflexions des participants !

1 / Les Chantiers de Marianne, des ateliers chantiers insertion pour approvisionner l’aide alimentaire

 

Ce sont les Chantiers de Marianne qui approvisionnent en fruits et légumes certaines épiceries solidaires du réseau ANDES. Ces chantiers d’insertion créés, développés et gérés par ANDES, se situent sur les marchés de gros de Rungis, Perpignan, Lille et Marseille.

Tout au long de l’année, les chantiers de Marianne collectent des fruits et légumes auprès des grossistes. Par la suite, ils les valorisent. Pour enfin, les distribuer aux épiceries solidaires du réseau ANDES ainsi qu’à d’autres structures d’aide alimentaire. Ce sont des salariés en insertion suivis et soutenus dans leur démarche par des conseillers en insertion qui valorisent ces produits.

ANDES projette d’ouvrir d’autres chantiers d’insertion, notamment en Gironde et dans la Vienne. Ces ouvertures veulent répondre à plusieurs enjeux auxquels l’aide alimentaire est confrontée pour s’approvisionner :

  • baisse en volume et en qualité des produits issus de la ramasse (mesures anti-gaspi),
  • manque de moyens financiers pour accéder à des produits de qualité, en circuits courts et de proximité,
  • besoin de moyens humains (des bénévoles déjà très sollicités),
  • manque de matériel (véhicules pour récupérer les produits) ,
  • nécessité de se mettre en réseau et de se coordonner avec les initiatives de chaque territoire.

 

Une cheffe de projet, Ondine Peyroles – la “cliente” de l’atelier de co-développement – est en train de réaliser des études de faisabilité. Celles-ci doivent confirmer s’il est opportun et envisageable d’ouvrir de nouvelles plateformes d’approvisionnement de l’aide alimentaire en général, et des épiceries solidaires en particulier. Différents modèles d’Ateliers Chantiers Insertion (ACI) sont en réflexion. Ils pourraient dupliquer le modèle existant des Chantiers de Marianne, ou prendre la forme d’un dispositif plus léger et plus généraliste en dehors des marchés de gros.

La définition de ces ACI est très liée aux enjeux d’approvisionnement locaux de l’aide alimentaire. Celle-ci accède difficilement à des produits frais, locaux et de qualité.

 

2 / La problématique d’ANDES : quelle solution logistique ANDES pourrait-elle développer pour approvisionner l’aide alimentaire de Nouvelle-Aquitaine en produits frais, locaux et de qualité ?

 

Points clés retenus par les participants

 

1- Comprendre la question de la production maraîchère locale

  • Avoir conscience des tensions auxquelles l’activité agricole est confrontée : le manque de foncier agricole, l’accès à l’eau, le manque de main-d’œuvre agricole ;
  • Prendre en compte le fait que les producteurs sont déjà sollicités par les circuits courts “traditionnels” (hors aide alimentaire) ;
  • Réaliser un recensement des capacités de production en fruits et légumes en Gironde.

 

2- Identifier des sources d’approvisionnement

  • Etudier les possibilités d’approvisionnement en légumes de plein champ car ce type de culture produit de la quantité. La Chambre d’agriculture pourrait être une source d’informations ;
  • Saisir l’opportunité que représente la diversification des viticulteurs girondins vers le maraîchage ;
  • Elargir la zone d’approvisionnement au-delà de la Gironde puisque la production maraîchère est contrainte dans ce département ;
  • Se mettre en lien avec les structures et collectivités travaillant sur l’approvisionnement de la restauration collective. Elles ont un carnet d’adresses de producteurs qu’elles pourraient accepter de partager ;
  • Réfléchir au maraîchage en insertion comme un fournisseur possible.

 

3- Travailler avec les autres acteurs du territoire

  • Collaborer avec les Projets alimentaires de territoire ;
  • Connaître et rencontrer les acteurs associatifs, tant du côté agricole que de l’aide alimentaire ;
  • Réfléchir à la logistique avec la restauration collective car elle est confrontée aux mêmes questions d’organisation et d’approvisionnement en produits frais, locaux et de saison ;
  • S’appuyer sur les outils logistiques existants appartenant à des grossistes, des coopératives. C’est ce que fait Résalis dans les Deux-Sèvres.

 

Retours d’expériences

 

  • PETR du Sud Lozère : sur la question du foncier, un travail est mené avec les élus. L’objectif est en effet d’identifier du foncier propice au maraîchage qui permettant d’installer des agriculteurs. Le PETR s’appuie notamment sur la révision du PLU et l’étude des biens vacants pour mener ce travail d’identification. Terre de liens a publié un guide sur la question.
  • CIVAM Auvergne : l’initiative Maraîchage solidaire s’inscrit dans le cadre du programme de recherche-action Accessible. Ce programme souhaite rapprocher le monde agricole et les structures d’aide alimentaire. A la fois sur les volets sensibilisation et approvisionnement. Des épiceries sociales et solidaires ont travaillé avec des maraîchers pour animer des ateliers de mise en culture de légumes. La production a permis d’approvisionner les épiceries, tandis que les maraîchers ont été rémunérés pour le temps passé à animer les ateliers.
  • Boucle saisonnière dans le Loir-et-Cher : le service Trans VaLoire du Pays des Châteaux incite les entreprises dont l’activité est saisonnière, à articuler leurs activités. De sorte que les travailleurs saisonniers aient une activité quasiment toute l’année, et restent sur le territoire.

 

Points de vigilance

 

  • Ce problème de logistique et d’approvisionnement en produits frais, locaux et de saison n’est pas propre à l’aide alimentaire. Il se pose aussi dans la restauration collective.
  • La production de fruits et légumes est l’une des moins rémunératrices.
  • L’aide alimentaire est peu rémunératrice. Il faut donc se poser la question de la valorisation du travail des maraîchers.
  • Certains producteurs ont envie d’investir cette question mais ne savent pas comment.
  • Il ne serait pas viable de créer une plateforme logistique par débouché.

 

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