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Précarité et solidarité alimentaires en Nouvelle-Aquitaine : quels questionnements et pistes d’actions par les acteurs des territoires ?

Publié le 25/02/2025
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En 2024, Pays et Quartiers de Nouvelle-Aquitaine (PQN-A) a souhaité investir les enjeux associés à la précarité et la solidarité alimentaires en initiant un cycle de travail et de qualification  au réseau des démarches alimentaires de territoire.  

 

Pour cela, PQN-A s’est appuyé sur les chercheuses Nathalie Corade, docteure en Économie et Margaux Alarcon, docteure en Géographie, rattachées au laboratoire de recherche INRAE, maîtresses de conférence à l’école supérieure Bordeaux Sciences Agro, et coordinatrices du programme de recherche SEREALINA. Celles-ci ont permis d’initier le cycle « Précarité et solidarité alimentaire » par la définition du sujet dans l’article “La précarité alimentaire : notions, enjeux et réponses apportées à l’échelle des territoires”. Afin d’interroger ces notions, PQN-A  s’est posé la question : “Où en sont les territoires de Nouvelle-Aquitaine sur la lutte contre la précarité alimentaire ?”. Pour y répondre, il a réuni 28 acteurs du réseau : associations caritatives, associations de l’économie sociale et solidaire, chargés de PAT, structure de l’éducation à l’alimentation. Ce groupe de travail a permis d’identifier collectivement les principales priorités pour l’action et de répertorier les actions déjà menées par ces structures. Ensuite, un webinaire intitulé « Pourquoi agir contre la précarité alimentaire sur mon territoire ? » a souhaité partager avec l’ensemble du réseau les éléments de définition de la précarité alimentaire, les constats à l’échelle régionale et locale, et souligner l’importance d’agir à différentes échelles.

 

Le présent article constitue une synthèse intermédiaire de ce cycle d’accompagnement,  afin de caractériser l’appréhension de la précarité alimentaire par les acteurs des territoires, ainsi que leurs attentes et questionnements. Cela permettra d’identifier des perspectives d’action pour PQN-A qui poursuivra ce cycle “Précarité et solidarité alimentaires“ en 2025 grâce au soutien de la DREETS Nouvelle-Aquitaine.
 

Enseignements et perspectives de travail et d’accompagnement à partir du cycle de qualification sur la précarité et la solidarité alimentaires initié en 2024 par Pays et Quartiers de Nouvelle-Aquitaine

Article corédigé par Margaux Alarcon, docteure en Géographie, rattachée au laboratoire de recherche INRAE, maîtresse de conférence à l’école supérieure Bordeaux Sciences Agro, et par PQN-A. 

De la définition des enjeux par la recherche aux pratiques des acteurs : quelles actions face à la précarité alimentaire à l’échelle des territoires ?

L’article intitulé "La précarité alimentaire : notions, enjeux et réponses apportées à l’échelle des territoires" rappelle un certain nombre de concepts clés. La précarité alimentaire y est définie comme un phénomène complexe, multidimensionnel, prenant en compte en particulier des dimensions à la fois économique, sociale, politique et culturelle dans la mise en évidence d’inégalités d’accès à l’alimentation. Dans le contexte de la hausse de la population touchée (16% de la population française en 2023), tant en milieu rural qu’en milieu urbain, plusieurs enjeux ont été identifiés : la difficulté à mesurer le phénomène à l’échelle des territoires, l’importance de la construction de réponses adaptées à différents niveaux, et la gouvernance

La lutte contre la précarité alimentaire : vers des réponses systémiques ?

 

La formulation de réponses selon une approche systémique peut se définir comme la mise en place d’actions qui, fondées sur la prise en compte des interactions et interdépendances multiples existants au sein d’un système, visent à répondre à plusieurs enjeux, et ont des effets à différentes échelles spatiales et temporelles. Dans cette perspective, les réponses à la précarité alimentaire s’élaborent dans le cadre des systèmes alimentaires. Souvent définis comme la façon dont les humains s’organisent pour produire et consommer leur alimentation (1), les systèmes alimentaires constituent des socio-écosystèmes complexes composés de deux sous-systèmes en interaction dynamique : d’une part, un complexe agro-alimentaire rassemblant l’ensemble des fonctions de production, transformation, distribution, commercialisation, consommation, logistique, agrofourniture et gestion des déchets ; d’autre part, un environnement légal, politique, culturel, socio-économique, écologique et technologique (2). En ce sens, dans une approche systémique, l’élaboration de réponses pour répondre à la précarité alimentaire implique l’ensemble des acteurs et des fonctions des systèmes alimentaires, à différentes échelles spatiales, afin de répondre de façon conjointe aux différentes dimensions de la précarité alimentaire ainsi qu’aux enjeux d’accessibilité, de qualité de l’alimentation, et d’inclusion et participation.

Réalisation : Alarcon 2025.

Au regard des constats et de la définition ci-dessus, on comprend qu'en l’état actuel, le système alimentaire ne garantit pas une réponse efficace de lutte contre la précarité alimentaire. L’article précité souligne ainsi trois concepts clés pour repenser les systèmes alimentaires : la justice alimentaire, la démocratie alimentaire, et le droit à l’alimentation. Il aborde enfin les difficultés rencontrées par les structures caritatives, acteurs historiques de l’aide alimentaire basée essentiellement sur le don, et souligne le caractère essentiel des innovations afin de penser la précarité alimentaire aussi sous une conception holistique et politique (diversification des acteurs impliqués, amélioration de l’aide alimentaire, expérimentations inspirées du projet de Sécurité Sociale de l’Alimentation...) (3). 

Lors du groupe de travail sur la précarité alimentaire “Où en sont les territoires de Nouvelle-Aquitaine sur la lutte contre la précarité alimentaire ?”, les 28 participant et participantes ont été répartis en trois sous-groupes  afin de discuter de la notion de précarité alimentaire et de caractériser collectivement des enjeux associés à la précarité alimentaire à l’échelle territoriale. Au sein de ces sous-groupes, une liste d’enjeux issus du travail du Conseil National de l’Alimentation et de la revue littéraire réalisée par PQN-A leur a été présentée. Il leur a alors été proposé de commenter et de proposer des reformulations à partir de ce qu’ils connaissaient et de ce qu’ils identifiaient sur leurs territoires et/ou dans leurs activités professionnelles. 

Concernant la typologie des participants, il est important d’indiquer que plus de la moitié (17/28) travaillent au sein des collectivités territoriales, dont deux départements, et dont 16 portent un projet alimentaire de territoire (PAT). Les autres participants se répartissent entre associations de l’éducation alimentaire, associations de l’aide alimentaire, épiceries solidaires, agence de  l’État, service de la Région Nouvelle-Aquitaine, et catégorie “Autre” . 

Peu de débats ont porté sur la définition de la précarité alimentaire. D’après la plupart des acteurs présents, la précarité alimentaire dépend à la fois d’enjeux individuels, notamment économiques, que d’éléments structurels. Les participants se sont aussi accordés sur l’existence de différents degrés de précarité alimentaire et sur l’importance d’avoir une approche globale et multidimensionnelle de la précarité. À l’issue de la reformulation et du vote, les enjeux prioritaires apparaissent surtout centrés autour des réponses existantes et à venir pour lutter contre la précarité alimentaire (Figure 1). Les préoccupations des acteurs présents au groupe de travail sont ainsi en priorité tournées vers l’accès à l’alimentation de qualité sur la question de l’approvisionnement et des formes d’organisation des réponses sur la question des coopérations. L’importance de la reconnaissance du droit à l’alimentation et la garantie d’une rémunération juste pour toutes et tous au sein du système alimentaire confirme la pertinence des enjeux de droit et de justice pour lutter contre les inégalités d’accès à l’alimentation sur les territoires. L’attention portée à l’échelle de l’ensemble des travailleurs des systèmes alimentaires, et non pas seulement des mangeurs en situation de précarité, souligne le caractère essentiel de transformation à l’échelle des systèmes alimentaires et des territoires. Il renvoie ainsi à l’importance d’adopter une réponse systémique qui garantit la dignité et la non-stigmatisation des personnes, afin de répondre à la complexité et au caractère multidimensionnel de la précarité alimentaire. Si les échanges ont peu porté sur la définition de ce que pouvait être une réponse systémique non-stigmatisante, quelques éclairages ont toutefois été soulignés : l’importance de répondre de manière adaptée à la diversité des publics précaires en fonction de la diversité des territoires, l’enjeu de coordination des acteurs et de connaissance des actions déjà mises en place, et enfin l’importance d’une approche transversale de la précarité dans laquelle s’installe la précarité alimentaire, impliquant à la fois les politiques et les actions en faveur de l’alimentation tout en considérant les autres facteurs aggravants de la situation de précarité. 

Pour une réponse qui garantit la qualité des aliments et la dignité des personnes en situation de précarité alimentaire 

 

On compte 8 millions de Français en insécurité alimentaire (6). Environ 5 millions sont contraints de recourir au don alimentaire auprès des associations caritatives ou des épiceries solidaires. Nombreuses sont les enquêtes et les études qui ont porté sur l’analyse de ces dispositifs d’aide. Sans remettre en cause la nécessité et l’importance de leur existence, c’est le système dans lequel ils s’organisent qui est pointé : “imprévisibilité, inadéquation et défaut de qualité” des denrées délivrées (7). Au-delà des enjeux liés aux denrées alimentaires, l’inspection générale des affaires sociales (Igas) liste des dysfonctionnements concernant l’accueil des personnes et particulièrement la précarité des conditions matérielles à disposition des bénévoles qui mettent en difficulté le respect de la dignité des recourants et accentuent leur stigmatisation (8). Le Conseil national de l’alimentation (CNA) soumet un avis en ce sens expliquant que “ telle que perçue par les personnes vivant la précarité alimentaire, l’aide alimentaire ne permet pas de garantir [leur] dignité” (9). 

Réalisation : PQN-A 2025

 [Annexe A : Méthodologie de travail] 

 

Figure 1. Classement des 5 principaux enjeux à l’issue du groupe de travail

  1. Permettre un approvisionnement en produits de qualité, accessible économiquement et qui garantit la dignité des personnes
  2. Initier des coopérations efficaces au service de la lutte contre la précarité à partir des actions et expertises des acteurs 
  3. Plaider pour la reconnaissance d’un droit à l’alimentation 
  4. Garantir la rémunération juste et équitable des travailleurs du système alimentaire
  5. Adopter une réponse systémique permettant la non-stigmatisation de certaines personnes et le maintien de la dignité humaine

Source : Groupe de travail organisé par PQN-A, juillet 2024. Réalisation : Alarcon 2025.


La majorité des acteurs présents au groupe de travail déclarait déjà conduire des actions afin de lutter contre la précarité alimentaire. Parmi les principales réponses déployées sur les territoires, une grande partie constituait surtout des réponses aux enjeux d’accès à l’alimentation (enjeu n°1) et de coordination des acteurs (enjeu n°2). A titre d’exemple, de nombreuses structures ont listé des actions visant à développer les épiceries solidaires et mobiles, les groupements d’achat, les points de stockage, ou encore la mise en relation entre acteurs (producteurs, structures de l’aide alimentaire…). Parmi ces actions, les Projets Alimentaires de Territoires (PAT) ont aussi été identifiés comme des leviers pertinents pour coordonner l’approvisionnement alimentaire à l’échelle territoriale et mettre en place des temps d’échanges et de travail. Dans une moindre mesure, plusieurs acteurs ont aussi donné des pistes pour agir en faveur d’un plaidoyer en faveur du droit à l’alimentation (enjeu n°3), en s’appuyant par exemple sur des travaux scientifiques ou en participant à des programmes de recherche ou à des réseaux tels que le Collectif national pour une Sécurité Sociale de l’Alimentation et en s’investissant dans ce type d’expérimentation. De la même manière, quelques propositions ont été faites afin d’agir en faveur de la rémunération juste et équitable des travailleurs et travailleuses au sein du système alimentaire (enjeu n°4). En revanche, les propositions afin d’adopter des réponses systémiques (enjeu n°5) ont été nettement moins nombreuses. Au-delà du manque de temps dans le cadre de l’organisation de l’atelier, cela peut s’expliquer par le fait que les participants travaillaient majoritairement au sein de collectivités territoriales dont les compétences ne sont pas celles de la justice sociale, en dehors des départements. Plus largement, cela peut aussi témoigner d’une appropriation moins grande de cet enjeu de la part des acteurs présents. 

[Annexe B : Synthèse du tableau des actions menées par les acteurs participants au GT]


L’identification de questionnements nombreux dans un contexte de hausse de la précarité alimentaire en Nouvelle-Aquitaine

Le webinaire intitulé " Pourquoi agir sur la précarité alimentaire sur mon territoire ? " a rassemblé 95 participant et participantes. Emmanuel Legay, président du Pays de l'Isle en Périgord (24), Pierre Pouget, président de l'association des Banques Alimentaires de Nouvelle-Aquitaine, Jacques Antony, chargé de développement social territorial du Centre Intercommunal d'Action Sociale du Grand Libournais (33), et Margaux Alarcon, docteure en Géographie et maîtresse de conférence à Bordeaux Science Agro, sont intervenus. En s’appuyant sur les échanges entre les intervenants et les intervenantes et sur les questions soulevées par les participants et les participantes dans la salle de discussion en ligne, ce webinaire met en évidence une partie des questionnements des acteurs du réseau des démarches alimentaires de territoires. 

Ce webinaire a été l’occasion de partager plusieurs constats autour de la précarité alimentaire. La hausse du nombre de personnes en situation de précarité alimentaire et de personnes ayant recours à l’aide alimentaire a été soulignée. En France, en 2023, il était estimé que 16 % de la population française était touchée par la précarité alimentaire (4). En Nouvelle-Aquitaine, environ 5 % de la population, soit près de 300 000 personnes, fait appel au dispositif d’aide alimentaire (5). En plus de la hausse du nombre de bénéficiaires, il a été rappelé que la précarité alimentaire relevait de plusieurs enjeux à la fois

  • Économiques : le faible revenu des personnes, l’inflation des prix des denrées alimentaires, l’inégalité d’accès à un équipement pour cuisiner ; 
  • Géographiques : l’accessibilité physique aux commerces que ce soit en zone rurale sur le plan de la répartition spatiale des points de vente ou en zone urbaine et de qualité des produits notamment ; 
  • Sociaux-culturels : lutter contre l’exclusion sociale des personnes, permettre la participation aux choix alimentaires, le manque de savoir-faire culinaire, pallier au manque de temps disponible pour cuisiner ;

Face à ces enjeux, les intervenants ont mis en lumière des initiatives déployées à l’échelle de la région Nouvelle-Aquitaine comme l’exemple des Projets Alimentaires de Territoires à vocation sociale, et ont souligné le rôle des collectivités pour coordonner les initiatives. Parmi les réponses à la précarité alimentaire, les discussions ont notamment porté sur le rôle de l’aide alimentaire et des initiatives d’éducation alimentaire. L’innovation sociale et les expérimentations du type Sécurité Sociale de l’Alimentation, portées par des acteurs privés et publics, ont également été mentionnées.

Au cours de ce webinaire, de nombreuses questions ont été posées par les participant et participantes dans la conversation en ligne, en réaction aux interventions. Ces questions mettent en exergue différents objets de préoccupations prégnants pour les acteurs des territoires. Trois grands axes peuvent être mis en évidence : 

  1. La sensibilisation et l’éducation à l’alimentation des populations les plus précaires : plusieurs acteurs se sont demandé comment toucher les publics en situation de précarité lors des ateliers de cuisine, ou ont remis en question l’idée préconçue selon laquelle les personnes défavorisées seraient dépourvues de connaissances et de compétences en matière d’alimentation et de cuisine ;
  2. L’amélioration de l’approvisionnement de l’aide alimentaire en produits de qualité, et plus largement des territoires, en particulier par la mobilisation des acteurs de l’amont des filières (producteurs, coopératives…) ;
  3. L’autonomisation des bénéficiaires de l’aide alimentaire : une des interrogations portait sur l’existence et la mise en œuvre d’initiatives visant à renforcer le pouvoir d’agir des acteurs, et s’inscrivant ainsi dans une approche politique de l’alimentation. C'est-à-dire une approche qui considère la précarité alimentaire comme une problématique publique à intégrer aux politiques et qui ne limite pas l’accès aux individus sur la base de critères économiques (3). 

Le webinaire a été pour les intervenant et intervenantes l’occasion d’apporter quelques éléments de réponse aux questions soulevées et d’évoquer certains leviers, comme favoriser les circuits courts et la coopération avec les agriculteurs et agricultrices pour garantir un approvisionnement en produits locaux de qualité, mieux coordonner les acteurs territoriaux afin d'optimiser les réseaux d'aide et éviter les zones blanches, ou encore encourager les initiatives citoyennes et soutenir l'innovation sociale. Ce webinaire a également permis de mettre en relation une grande diversité d’acteurs partageant leurs questionnements, leurs pistes d’actions et leurs contacts sur la conversation en ligne. Pour autant, le travail de mise en relation entre acteurs, de partage d’expérience, et d’élaboration de réponses collectives adaptées aux spécificités des territoires doit se poursuivre.


Quelles perspectives pour la poursuite du cycle de qualification de PQN-A ?
 

Il ressort ainsi de ce premier travail un intérêt fort de la part des acteurs du réseau des démarches alimentaires territoriales pour le sujet de la précarité alimentaire, comme en témoigne tout d’abord le nombre de participants. De plus, il est apparu que de multiples actions étaient en émergence et étaient conduites à l’échelle des territoires par une diversité d’acteurs. Enfin, ces derniers se posent aussi, pour une majorité d’entre eux, de nombreuses questions sur les actions les plus appropriées, ou encore le rôle de leur structure dans la dynamique.

À partir des échanges issus du groupe de travail et des questionnements qui ont émergé lors du webinaire, des ateliers thématiques peuvent être envisagés autour des questions suivantes afin de répondre aux attentes des acteurs du réseau : 

  1. Comment renforcer le pouvoir d’agir des mangeurs et mangeuses ? Si l’enjeu de la sensibilisation et de l’éducation apparaît comme souvent porté par les PAT et les acteurs sur le terrain dans une diversité d’initiatives, il pose toutefois question : comment intégrer les connaissances et compétences en matière d’alimentation des populations en situation de précarité pour renforcer leur pouvoir d’agir et leur dignité ?
  2. Quels leviers pour l’amélioration de l’approvisionnement de qualité pour l’aide alimentaire et les collectivités ?
  3. Quel rôle des PAT dans la coordination des actions et des acteurs en faveur de la lutte contre la précarité alimentaire ?

En complément, deux autres enjeux importants et transversaux peuvent être dégagés à partir de l’analyse des échanges et des difficultés rencontrées par les acteurs :

  • Comment adopter une réponse systémique à la précarité alimentaire : afin de proposer des réponses qui considèrent les interactions et interdépendances entre les fonctions et les acteurs des systèmes alimentaires et qui dépassent les réponses fondées uniquement sur l’aide alimentaire ou l’éducation à l’alimentation durable;
  • Quelles compétences des collectivités peuvent être activées pour répondre à la précarité alimentaire ?


Référence

(1) Malassis, L. 1994. Nourrir les hommes : un exposé pour comprendre, un essai pour réfléchir. Dominos. Paris (FR): Flammarion.

(2) De Kermel, Sidonie, Nathalie Corade, Bernard Del’Homme, et Marie Boutry. 2022. « Diagnostic du système alimentaire de Nouvelle-Aquitaine, de sa durabilité et de sa résilience ».

(3) Alarcon M. et Corade N., 2024. La précarité alimentaire : notions, enjeux et réponses apportées à l’échelle des territoires. En ligne : https://pqn-a.fr/fr/ressources/analyses/la-precarite-alimentaire-notions-enjeux-et-reponses-apportees-a-l-echelle-des-territoires 

(4) BLÉHAUT M., GRESSIER M. . 2023. En forte hausse, la précarité alimentaire s’ajoute à d’autres fragilités.

(5) Banques Alimentaires. Le Réseau. Calcul effectué PQN-A sur la base des chiffres répertoriés par les banques alimentaires départementales de la Nouvelle-Aquitaine, soit 341 983 personnes recevant l’aide alimentaire des banques alimentaires en février 2024 sur 6 113 384 habitants en Nouvelle-Aquitaine en 2022 (INSEE) 

(6) Secours Catholique – Caritas France, le Réseau Civam, Solidarité Paysans et la Fédération française des diabétiques. 2024. L’injuste prix de notre alimentation. https://www.secours-catholique.org/sites/default/files/03-Documents/RAP-CoutCache2024BD.pdf 

(7) Sèze, B. 2023 . Quand bien manger devient un luxe En finir avec la précarité alimentaire. Éditions de l'Atelier.

(8) Franck Le Morvan et Thomas Wanecq. 2019. La lutte contre la précarité alimentaire Evolution du soutien public à une politique sociale, agricole et de santé publique. Rapport de l’Inspection générale des affaires sociales . https://www.solidarites-actives.com/sites/default/files/2021-03/Annexe_IGAS_Rapport_AideAlim_2019.pdf 

(9) CNA. 2022. Prévenir et lutter contre la précarité alimentaire. Avis n°91. https://cna-alimentation.fr/download/avis-n91-10-2022-prevenir-et-lutter-contre-la-precarite-alimentaire-2/ 

HOCHEDEZ C., LANCIANO E., NOEL J., SALEILLES S., 2022, La transition à l’épreuve de la justice alimentaire : construction d’un répertoire de pratiques dans 5 initiatives à Angers, Lyon et Poitiers, Géocarrefour, Vol. 96, n°4,  < http://dx.doi.org/10.4000/geocarrefour.21236 > (consultation le 30 novembre 2023)

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