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À Saint-Maixent-l’École, dans les Deux-Sèvres, la transition écologique au cœur du projet de revitalisation

Publié le 07/02/2024
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Soutenu par le programme Petites villes de demain, le projet de revitalisation de Saint-Maixent-l’Ecole prévoit des actions en matière de mobilité douce, d’adaptation au changement climatique et de végétalisation.

 

Besoin initial 

Revitalisation et transition écologique


En 2014, l’ancienne majorité de Saint-Maixent-l’Ecole, s’appuyant sur l’appel à manifestation d’intérêt “centres-bourgs”, a mis en place un projet urbain dont l’objectif était de relier les lieux de sociabilité et de valoriser le patrimoine naturel et bâti. Marqué par son histoire militaire, le cœur de ville, autrefois fortifié, a gardé plusieurs vestiges médiévaux. Il jouit d’un patrimoine architectural riche avec des hôtels particuliers et une abbaye.

 

L’opération a permis d’augmenter la fréquentation de la place du marché - locomotive économique du cœur de ville - dont tous les locaux commerciaux sont aujourd’hui occupés. Remontant au VIe siècle avant Jésus-Christ, l’abbaye accueille aujourd’hui des événements culturels, tandis que sur le plan de l’habitat, un regain d’intérêt pour l’investissement se fait sentir. Alors qu’en 2014, les tendances socio-économiques se caractérisaient par une baisse et un vieillissement de la population, Saint-Maixent-l’Ecole compte aujourd’hui plus d’habitants : 7673 personnes en 2022, contre 6537 huit ans plus tôt. Ce phénomène devrait s'accentuer dans les années à venir puisque les effectifs de l’école militaire vont passer de 5000 élèves à environ 7500 élèves, ce qui entraînera l’arrivée de nouveaux professeurs et de nouveaux formateurs.


Mais d’autres enjeux se posent aujourd’hui à Saint-Maixent-l’Ecole. La nouvelle équipe municipale, élue en 2020, a donc souhaité mettre en place un nouveau projet de revitalisation construit autour de la transition écologique et de l’adaptation au changement climatique. Il bénéficiera de l’appui technique et financier du programme Petites villes de demain.

 

Solutions apportées


Cinq axes stratégiques


L’opération de revitalisation de territoire, dont la convention a été signée au printemps 2023, se structure autour de six axes stratégiques tous traversés par la prise en compte de la transition écologique :

  • Mettre en scène le cœur de ville par la création de parcours en vue de raconter son histoire et valoriser le patrimoine
  • Atténuer les effets du dérèglement climatique
  • Améliorer les conditions d’appropriation du cœur de ville pas des actifs de déplacement
  • Réactiver le cœur de ville
  • Intensifier le lien ville-nature pour contribuer à l’amélioration du cadre de vie
  • Habiter un centre-ville rénové
     

La création de parcours touristiques


L’idée est, d’une part, de mieux signaler les différents lieux, équipements et services afin de permettre aux citoyens de mieux se repérer dans la ville au quotidien. D’autre part, de valoriser le patrimoine et l’histoire à travers des parcours à vocation touristique. La vie militaire tenant une part majeure dans l’histoire de la ville, un travail en partenariat avec l’Ecole nationale des sous-officiers d’active (ENSOA) pourrait être engagé en ce sens.


L’adaptation au changement climatique


La ville subit de plus en plus les aléas climatiques, tels que les vagues de forte chaleur accentuées par la minéralité de la ville, ou encore les inondations, lors des crues de la Sèvre, accentuées par le phénomène de ruissellement. La végétalisation de la ville va atténuer ces aléas, et est une opportunité pour développer l’agriculture urbaine (jardins partagés, verger communal). Par ailleurs, l’adaptation au dérèglement climatique passe par l’adaptation des bâtiments publics en termes de performance énergétique.


La réactivation du centre-ville


L’objectif est ici de redonner vie aux différents espaces emblématiques de la ville par la reconquête commerciale, l’animation des espaces publics dans les rues commerçantes en déprise, mais aussi, par l’implantation de nouvelles activités. A cela sont associés des projets de reconquête des friches urbaines.


L’appropriation de mobilités actives


Des travaux de voirie vont être engagés pour aller vers une circulation plus apaisée et, en centre-ville, un partage de la chaussée qui ne soit pas au détriment des mobilités douces.


Le développement du lien à la nature


La ville est traversée par la vallée de la Sèvre. Il s’agit donc d’accompagner sa valorisation par l’amélioration de son accessibilité et de sa visibilité, ainsi que de renforcer son rôle par la création de respirations végétales à travers la ville.


La poursuite de la politique de logement


La deuxième opération programmée d’amélioration de l’habitat et de renouvellement urbain  (OPAH-RU), lancée en 2017, n’a pas permis d’atteindre tous les logements concernés par des problématiques de vacance, de vétusté ou successorales. Le projet de revitalisation veut donc poursuivre le travail entamé en s’appuyant notamment sur des outils réglementaires comme le permis de louer.

 

Premiers résultats

  • Le projet de revitalisation a été construit durant la campagne municipale, en consultant les habitants. Cette démarche de démocratie participative se poursuit à travers cinq commissions extra-municipales composées d’élus et d’habitants, la création de cinq conseils de quartiers, et la mise en place d’un budget participatif.
  • De plus en plus d’habitants participent aux ateliers préparant la création du jardin partagé.
  • Quatre passerelles ont été installées au-dessus de la Sèvre. Les Saint-Maixentais ont adopté ces nouveaux franchissements dans leurs trajets quotidiens.
  • La fréquentation du centre-ville augmente. Les enfants et les adolescents reviennent, attirés par des espaces accueillants comme le mail piéton baptisé Marie Granet et les espaces de jeu.
     


Facteurs de réussite

  • La concertation est le fil rouge de la démarche et permet d’éviter l’incompréhension ou la méfiance des habitants.
     
  • Le projet a réussi à fédérer les différents partenaires, ce qui fait gagner en efficacité et permet de s’assurer que les choix sont pertinents.

     

Enseignements

  • L’enjeu est aujourd’hui de passer de la théorie à l’opérationnel, d’éprouver la faisabilité des actions en les mettant en œuvre. 
  • La crise énergétique soumet la commune et la communauté de communes à des contraintes budgétaires et oblige à prioriser les actions.
  • Le projet de revitalisation doit prendre en compte diverses contraintes : la faisabilité des actions, la protection des monuments historiques, les conséquences du contexte économique sur l’hôtellerie-restauration.

 

Perspectives


Dans les mois à venir, il s’agira de prioriser les actions. Certaines sont urgentes tandis que d’autres peuvent être mises en place à plus long terme.
 

Structures pilotes

  • La commune de Saint-Maixent-l’Ecole
  • La communauté de communes Haut Val de Sèvre
     

Périmètre d’action de l’expérience et rayonnement
La commune de Saint-Maixent-l’Ecole
 

Partenaires principaux
Techniques et financiers : l’Etat, la Région Nouvelle-Aquitaine, le Conseil départemental des Deux-Sèvres, l’Ademe, l’Anah (Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat), les bailleurs sociaux, l’Etablissement public foncier (EPF) de Nouvelle-Aquitaine, le CPIE (Centre permanent d’initiatives pour l’environnement) de Gâtine poitevine

 

Calendrier
2020 : élection de la nouvelle équipe municipale
Octobre 2021 : lancement du diagnostic et élaboration de la stratégie de revitalisation
Printemps 2023 : signature de la convention d’opération de revitalisation de territoire

 

Budget : non-défini à ce jour

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