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Web-conférence #4 "Dynamiser l'économie et l'emploi : l'opportunité des nouvelles formes économiques" : les 10 points à retenir

Publié le 09/03/2021
Temps de lecture : 4 min
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Engagement citoyen, création d’emploi, développement de chaînes de valeur, expériences collectives qui donnent envie de vivre ensemble, les bénéfices de ces initiatives sont nombreux pour les territoires. Vous avez manqué la web-conférence ? Nous vous avons sélectionné les points saillants et les meilleurs verbatim. En dix points, repartez avec l’essentiel !

Le 3 mars 2021, Pays et Quartiers de Nouvelle-Aquitaine (PQN-A) a organisé une web-conférence intitulée « Dynamiser l'économie et l'emploi : l'opportunité des nouvelles formes économiques ». Cette web-conférence a réuni près de 150 participants (élus et responsables locaux), autour de trois intervenants et d’acteurs institutionnels.

Une question principale : Comment accompagner le développement d’activités économiques et sociales en centre-bourg en s’appuyant sur les acteurs locaux et les envies des habitants ?

Les invités du jour étaient :

  1. Yannick Blanc, préfet, ex-haut commissaire à l’engagement civique, ancien président de la Fonda et actuel président de Futuribles international partagé son regard sur les récentes évolutions sociétales et institutionnelles et comment celles-ci font émerger des formes économiques nouvelles ;
  2. Marie-Hélène Michon, maire de Flayat (23) et Guillaume Riffaud, adjoint au maire de Saint-Julien-en-Born (40) délégué au développement économique et co-fondateur du tiers-lieu la Smalah, ont témoigné de leurs expériences respectives ;
  3. Les acteurs institutionnels (Etat, région, Banque des territoires) ont pu conclure sur cette rencontre.
Retrouvez le replay de cette vidéo

 

 

Voici les dix points à retenir de ce temps d’échange. 

1. Les changements sociétaux ont profondément évolué  au cours des dernières années

Yannick Blanc distingue quatre tendances lourdes :

  • la vulnérabilité collective ;
  • le conflit entre la fragmentation des collectivités (division en fonction des groupes sociaux, territoriaux, religieux etc.) et la fluidification des sociétés (plus mobiles, mieux informées etc.) ;
  • l’éclatement du modèle travail = emploi ;
  • l’égalité homme-femme.

 

Et quatre tendances émergentes :

  • le reflux de la technologie ;
  • l’économie des communs et la société de l’engagement ;
  • la politisation de l’éthique et de la religion ;
  • la société apprenante.

 

2. Les projets naissent des acteurs locaux et des citoyens

 « A Saint-Julien, chaque samedi, une nouvelle association organise un repas solidaire à 3,70€ sur la place du marché. On y retrouve les habitants, des visiteurs et les commerçants. Ça permet aux commerçants de vivre, à tous les habitants de se retrouver et à la commune de “faire commune”. On s’est enraciné là où il y avait un terreau qui était favorable» Guillaume Riffaud, adjoint au maire de Saint-Julien-en-Born

« Le café de l’espace est né de l’initiative de trois associations et d’habitants du territoire. » Marie-Hélène Michon, maire de Flayat

 

3. Des lieux hybrides qui agrègent des activités multiples et variées

« Le café de l’espace est un café associatif qui propose des concerts et qui a évolué en tiers lieu, en atelier créatif, en espace de vie social et solidaire, en point connecté, en relai postal etc. » Marie-Hélène Michon

« La Smalah tient un café associatif qui accueille de nombreuses activités : cours de tricot, d’échecs, de couture ou de cuisine. Le lieu forme aussi des jeunes, souvent décrocheurs scolaires, pour essayer de les remobiliser et anime un projet alimentaire de territoire. » Guillaume Riffaud

 

4. Conjuguer l’intérêt public, l’intérêt privé et l’intérêt collectif

 « L’intérêt public, collectif et l’intérêt privé se retrouvent conjugués. Il ne s’agit plus de penser le public mais le commun. » Guillaume Riffaud

« Ces espaces rassemblent des gens d’ici et d’ailleurs. Ils contribuent à amener de l’énergie de l’extérieur et à dynamiser la commune. » Marie-Hélène Michon

« On ne peut plus aborder les choses uniquement avec cette dualité public-privée. » Pascal Duforestel, élu régional en charge de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS)

 

5. Ces lieux créent de l’emploi

 « Le café de l’espace a eu jusqu’à trois salariés. » Marie-Hélène Michon

« Le Grenier de Mézos est une recyclerie avec onze salariés qui existe depuis plus de 16 ans. La Smalah en elle-même compte huit salariés. » Guillaume Riffaud

Bien que « la création d’emploi n’est pas simple à mesurer car il y a de la fluidité dans ces chaînes de valeurs. » Yannick Blanc

 

6. Les acteurs locaux travaillent en réseau et créent des chaînes de valeur qui font écosystème sur le territoire

« Ces associations travaillent beaucoup en réseau avec d’autres associations. C’est comme ça que ça fonctionne ! » Marie-Hélène Michon

« La Smalah a organisé un mini fab lab au sein des Greniers de Mézos, une ressourcerie voisine. Des gens viennent pour créer des meubles et développer leur activité. Ça permet aussi d’attirer des compétences sur le territoire. » Guillaume Riffaud

« Le commerce, l’emploi, le bistrot, la fête, tout cela se tisse dans une continuité. Il s’agit du développement d’une chaîne de valeur et c’est ça qui crée la vitalité des centres-bourgs.» Yannick Blanc

 

7. Ces expériences donnent envie de vivre ensemble sur un territoire

« La Smalah répond à un enjeu d’équilibre. L’objectif est d’éviter que le territoire ne devienne un territoire avec une surreprésentation des seniors et sans vie pendant la basse saison touristique. » Guillaume Riffaud

 « Le café de l’espace est né de la volonté de rassembler les gens d’abord autour d‘un café associatif pour se retrouver car le bistrot historique du village avait fermé. » Marie-Hélène Michon

« Ce type d’initiative contribue au plaisir de vivre quelque part et au-delà, ça permet de l’économie, de l’emploi, etc. » Emmanuel Lacroix, directeur territorial en charge des affaires régionales à la Banque des territoires

 

8. L’engagement bénévole nécessaire est en pleine mutation

« Entre 2002 et 2017, l’engagement bénévole en France a été multiplié par 2,5 mais il est plus fractionné et plus fluide. L’engagement collectif doit être davantage séquencé, plus court, sous forme de micro projet. » Yannick Blanc

« L’engagement est plus complexe, moins naturel qu’auparavant. Pourtant, l’engagement des habitants est fondamental pour ces initiatives. » Guillaume Riffaud

« Nous avons des personnes qui sont bénévoles dans les trois associations depuis 30 ans, plusieurs fois par semaine. Leur apport est essentiel. » Marie-Hélène Michon

« Avant la collectivité appelait un opérateur économique classique mais parfois, pour des petites villes, le modèle économique ne permet pas la viabilité. L’effort citoyen représente alors une solution pour proposer des formes alternatives d’épicerie solidaires. » Pascal Duforestel, élu régional en charge de l’ESS

 

9. La commune en facilitant et accompagnant les projets fait aussi des choix de développement

« Nous, collectivité, on est là pour aider ces associations, soit financièrement, soit en mettant à disposition un local à l’année. Mais aussi de façon ponctuelle, en prêtant le chapiteau ou en mobilisant des agents communaux. » Marie-Hélène Michon

« Dans les centres commerciaux y'a du monde, de la vie. Mais c’est ça qu’on veut ou on souhaite produire de l’expérience collective ? On a le choix entre répondre à l’intérêt de chacun ou faciliter la production d’expérience sociale. » Guillaume Riffaud

 

10. Les pouvoirs publics mobilisent leurs financements et accompagnent les territoires

« L’Etat, avec les départements, la région, la Banque des territoires et les Etablissements Publics de Coopération Intercommunal (EPCI), nous déployons des outils et des financements. Les initiatives viennent des territoires et des acteurs locaux. L’Etat ne peut qu’accompagner les territoires, ce qui constitue un changement de paradigme ! » Alexandre Patrou, adjoint au Secrétariat Général aux Affaires Régionales (SGAR) Nouvelle-Aquitaine

 

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