La politique du “faire venir”…
Au début des années 2000, la fracture numérique apparaît petit à petit comme un sujet éminemment politique. En effet, les outils numériques ont intégré petit à petit le quotidien de la plupart des français. Le terme désignait alors le fossé créé entre deux catégories de la population : ceux ayant accès au numérique et ceux n’y ayant pas accès. Cette inaccessibilité pouvait être liée à des raisons :
- financières : coûts des équipements ;
- géographiques : qualité du réseau dans la zone ;
- sociologiques : jeunes générations nées avec, contre plus anciennes générations qui ont toujours fait sans.
La logique de l’époque a été de faciliter l’accès aux outils, pensant que cela faciliterait dans le même temps l’usage. Des Espaces Publics Numériques (EPN) ont ainsi vu le jour, tels que les Espaces Cyber-base et les Points Cyb. Les collectivités ont joué un rôle majeur dans l’accompagnement des publics éloignés du numérique, pour leur rediriger vers les EPN de leur territoire. Cependant, ils ont été inégalement répartis sur le territoire national et généralement situés à proximité des bassins urbains. De fait, ils n’ont pas été en capacité de se faire connaître auprès de l’ensemble des publics en situation de fragilité numérique, notamment des territoires ruraux.