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Illettrisme, illectronisme : un enjeu d'égalité sociale

Laurine Brun
Publié le 11/10/2023
Temps de lecture : 3 min
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Les semaines du 8 au 15 septembre marquaient la 10ème édition des Journées Nationales d’Action contre l’Illettrisme (JNAI). Elles ont été l’occasion de faire parler de l’illettrisme et des solutions du territoire avec plus de 100 évènements organisés en Nouvelle-Aquitaine. Ce sont plus particulièrement les liens entre illettrisme et illectronisme qui ont été explorés lors du webinaire du 16 septembre organisé par Hubikoop et PQN-A. Lors de ce webinaire, l’Agence Nationale de Lutte Contre l’Illettrisme (ANLCI) a présenté quelques éléments et outils pour mieux comprendre et reconnaitre l’illettrisme, et mieux lier lutte contre l’illettrisme et lutte contre l’illectronisme.

 

Article rédigé par Célia CAUQUIL-TELLECHEA, coordinatrice régionale Nouvelle-Aquitaine à l'ANLCI.

Visionnez le replay du webinaire !

Illettrisme, illectronisme : de qui parle-t-on ?

 

L’illettrisme concerne les personnes qui ont été scolarisées en France mais n’ont pas acquis une maitrise suffisante des compétences de base (lire, écrire, compter, se repérer dans l’espace et dans le temps…) pour être autonomes dans la vie courante. C’est donc une situation différente de l’analphabétisme (pas de scolarisation) et du Français langue étrangère (nouveaux arrivants sur le territoire). Il est important de distinguer les problématiques pour comprendre la honte et le tabou qui entourent l’illettrisme.

 

Selon la dernière mesure nationale, 7% des 18-65 seraient concernés en France métropolitaine, soit 2.5 millions de personnes. Ce taux est plus important chez les bénéficiaires de minimas sociaux (20%), les habitants de QPV (14%) ou encore les demandeurs d’emploi (10%) mais il est important de ne pas céder aux idées reçues : 51% des personnes concernées ont par exemple un emploi. Une nouvelle étude INSEE-ANLCI actualisera ces données et nous renseignera sur les profils des personnes concernées en 2024.

 

Les personnes en situation d’illettrisme connaissent la double peine puisqu’elles sont également concernées par l’illectronisme. En effet, même si la non-maitrise des outils numériques peut avoir d’autres causes (comme le manque de matériel ou d’infrastructures, l’absence de pratique…), les difficultés à lire, écrire ou compter sont forcément un obstacle majeur à l’autonomie numérique.

Illettrisme, illectronisme : de quoi parle-t-on ?

 

Les personnes en situation d’illettrisme développent de nombreuses stratégies de contournement et d’évitement qui leur permettent de développer de réelles compétences compensatoires mais aussi de se cacher. Il faut donc être attentifs aux personnes qui évitent d’écrire (« je n’ai pas mon stylo ou mes lunettes », « je n’aime pas mon écriture », « je me suis cassé le poignet »), qui font faire par d’autres (« c’est mon fils ou mon mari qui gère cela », « ma collègue remplit la paperasse, moi je la remplace sur le ménage de nos locaux, c’est un arrangement entre nous ») ou qui refusent tout changement (la digitalisation, une nouvelle organisation de travail, la formation…).

 

Comment agir ?

 

  • La représentante régionale de l’ANLCI qui coordonne les acteurs de la lutte contre l’illettrisme, travaille avec les pouvoirs publics sur les solutions à développer et met à disposition l’offre de service gratuite de l’ANLCI. Ainsi, vous pouvez accéder à des outils de sensibilisation (Grand public ou entreprise - EvaGill), de détection de l’illettrisme (Eva), de construction d’offre de formation (Les Incontournables) ou encore d’ingénierie pour trouver des solutions à vos besoins concrets sur l’illettrisme (La coopérative des solutions).

 

  • Le Centre Ressources Illettrisme : pour trouver des ressources, connaitre le tissu d’acteurs en proximité, être accompagné dans ses projets de lutte contre l’illettrisme et se professionnaliser. Un programme de formation gratuit dédié à l’illettrisme est ainsi disponible sur toute la Nouvelle-Aquitaine pour les prescripteurs et les acteurs de la médiation ou de la formation, qu’ils soient bénévoles ou professionnels.

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