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Parole d'élu #3 - Christophe Defoix, conseiller municipal de Vaux-sur-mer (17)

Publié le 14/02/2025
Temps de lecture : 5 min
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Vaux-sur-mer est une commune du littoral charentais-maritime accueillant 4 000 habitants à l'année. Cette station balnéaire fait partie de la Communauté d'agglomération Royan Atlantique. Les séniors représente une part importante de la population. La mairie propose un service de médiation numérique mutualisé et itinérant. L'élu référent de cette action nous explique la démarche.

Comment est-ce que vous vous présenteriez ?

C’est  mon premier  mandat en tant que conseiller municipal. Je n’ai pas de délégation officielle mais j'ai en charge la mise en oeuvre et le développement du projet de service de médiation numérique. 

Je suis Vauxois depuis 2018 et j’habite la région depuis 2016. 

J’ai un parcours professionnel dans le monde de l’industrie et aussi de chef d’entreprise puisque j’ai géré une activité de peinture sur Marennes. Aujourd’hui, j’ai 60 ans et je suis à mon compte en tant que consultant pour l’industrie.

Je suis aussi engagé dans le Club informatique de la commune et dans l'association Initiative Charente maritime. Cette association a pour but de  financer des projets de reprise entreprise. Nous accompagnons 2 à 3 repreneurs par mois.

Parlez-nous de votre commune.

C’est un territoire étonnant !  Vaux-sur-mer est une station balnéaire où l'esprit de village prédomine. C’est une ville où il fait bon vivre. C'est une ville tranquille où 60% des habitants ont plus de 60 ans.

Le nombre de logements est en croissance, y compris les logements sociaux. Cette offre permet d’accueillir de nouveaux salariés qui trouvent des solutions pour se loger plus facilement. Ça permet aussi de faire venir de jeunes familles avec leurs enfants. Nous avons d'ailleurs récemment pu ouvrir une classe supplémentaire et un nouveau centre de loisirs est actuellement en construction à coté d'une maison d'assistantes maternelles.

Vous êtes un acteur engagé dans le développement de votre territoire, c’est quoi le développement territorial selon vous ?

En tant que dirigeant d’entreprise, je pense en premier à comment attirer de nouvelles entreprises sur mon territoire. Mais c’est aussi important d’offrir aux habitants les services dont ils ont besoin pour pouvoir profiter de tout ce que le territoire leur propose. 

C’est ce que l’on a fait en proposant un service de médiation numérique sur la commune. Le résultat est que les habitants accompagnés peuvent ainsi plus facilement réserver une place à un événement du territoire ou envoyer un CV pour trouver un job.

Pourriez-vous nous parler de ce projet phare ?

Tout a démarré après le Covid. Nous avons fait le constat que le numérique pouvait vraiment créer de l’exclusion quand il n’était pas suffisamment maîtrisé.

Le Plan de relance nous a permis de répondre à un appel à projets afin de mettre en place un service de Conseiller numérique dans la ville de Vaux-sur-mer.

L’originalité de notre projet c’est que nous avons répondu en nous regroupant à neuf communes. La commune de Saint Palais a d'ailleurs joué un rôle important puisqu'elle a centralisé nos demandes et constitué le dossier.

Nous avons été retenus et nous avons pu démarrer avec deux conseillers dans un premier temps.  Puis nous avons accueilli un troisième conseiller. La répartition  entre les communes du temps de permanences et des rendez-vous s'est fait au prorata du nombre d’habitants.

Nous avons décidé de cibler les missions d’accompagnement sur l’accès aux droits mais aussi la création d’email, le déblocage des mots de passe et certaines démarches du quotidien (réservation en ligne…).

Du fait du cofinancement dégressif des postes par l’Etat, certaines communes n’ont pas renouvelé leur participation. Nous sommes à présent six communes et nous nous partageons deux conseillères numériques ; le troisième poste a pu être maintenu mais via une nouvelle mission au sein de Soluris, le syndicat informatique.

Depuis un an, l’offre d’accompagnement a évolué. Nous proposons à présent des temps collectifs. Les conseillères numériques animent des groupes de formation sur des thèmes bien ciblés en rapport avec les besoins prioritaires identifiés : la demande RSA, le renouvellement de logement social… 

Le prochain challenge, c’est de réussir à pérenniser ce service de médiation numérique une fois que le cofinancement de l’Etat sera fini et se projeter au-delà du futur renouvellement de l’équipe municipale.

Quelle est votre plus grande fierté en tant qu'élu ?

Avoir su communiquer auprès des habitants pour lancer, faire connaître et expliquer ce nouveau service offert sur le territoire. Nous avons beaucoup communiqué et multiplié les supports pour toucher le plus de Vauxois possible. 

Nous sommes satisfaits du résultat car plus de 80% du temps des conseillers numériques  est occupé en accompagnement. Un rendez-vous sur trois est réalisé à domicile ce qui est très apprécié par les habitants. Aujourd’hui, le bouche à oreille fonctionne bien mais il faut toujours communiquer régulièrement pour que l’information circule au mieux.

Quelles sont les ressources que vous mobilisez régulièrement ?

Pour réussir à bien travailler à plusieurs communes, nous avons mis en place une organisation. Nous avons un comité de pilotage tous les trimestres où nous suivons les indicateurs d’activités, les demandes prioritaires… Tous les deux mois, nous réunissons les prescripteurs (CCAS, agents municipaux, France services…). Et chaque mois, je fais un point avec la conseillère numérique qui intervient sur notre territoire.

Parmi les ressources du territoire, il y a aussi le Club informatique de Vaux sur Mer (CIVSM). Ce club est en quelque sorte précurseur sur le sujet de la médiation numérique car il en est à sa 26ème année d'existence !  Le rôle du club est aujourd’hui très complémentaire avec le travail des conseillers numériques qui oriente régulièrement des habitants.

Chaque année, une vingtaine de personnes sont formées jusqu’à être autonomes. La première année, c’est surtout de la mise à niveau sur les connaissances informatiques de base (email, internet, gestion de fichiers…). L’année suivante, le club aborde des usages plus avancés tels que la sécurité, les pdf… 

Il faut aussi citer le France Services de Royan et leur camion qui permet l’aller sur les territoires de l’agglomération. L’interconnaissance des acteurs est un travail permanent.

Donnez-nous un lieu de votre territoire où vous aimez vous ressourcer ?

Le sentier côtier de Vaux ! C’est un lieu de balade fabuleux avec les différentes plages qui s'enchaînent. En face, le soir, on peut voir la pointe du Verdon qui s'illumine et aussi le phare de la Coubre sur la côte.

Quel message souhaitez-vous partager à vos pairs qui voudraient se lancer dans un projet d’IN sur leur territoire ?

Communiquer, communiquer et communiquer pour réussir ! Et après, communiquer encore pour maintenir le lien entre les habitants et le service des conseillers numériques.

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