J’étais au collège à Mimizan puis au lycée à Dax, en partie car ils avaient une filière qui m’intéressait, la filière STI2D (sciences et technologies de l'industrie et du développement durable) et pour des raisons plus personnelles (retrouver une fille que j’aimais).
Assez vite au lycée j’ai su ce sur quoi je voulais m’orienter : le développement informatique. Pour cela, j’ai d’abord souhaité m’orienter vers une filière technologique. J’avais d’assez bons résultats en maths et en physique donc mes professeurs m’ont plutôt conseillé de partir en filière scientifique. J’ai alors suivi une première en science de l’ingénieur car ce domaine m’intéressait. Par contre, je me suis désintéressée de certaines matières de cette filière, notamment en raison de la rigueur du travail demandé. Finalement, je me suis réorientée en redoublant pour faire une première littéraire. C’est aussi à cette période que j’ai commencé à me politiser, à m’informer sur plein de choses. J’avais pour idée à ce moment-là de suivre après le lycée une filière anthropologie. Cela s’est mieux passé pour moi dans cette branche, je n’ai pas eu de difficultés particulières, j’ai plutôt eu des facilités.
J’ai obtenu mon baccalauréat. J’ai été pris à Bordeaux en licence d’anthropologie mais je n’y suis pas allé. S’en est suivi une période de trois-quatre ans ou je ne savais plus trop quoi faire, ou j’ai fait des missions d’intérim à droite à gauche, notamment dans le bâtiment. C’était une période difficile, je sortais peu (sans permis au milieu de la forêt).
Et puis entre 2022 et 2025, j’ai suivi deux ans de formation : 6 mois de formation construction bois auprès de l’association la Smalah et un an et demi d’apprentissage de la charpente auprès de l’entreprise Canlorbe et Fils et d’un centre de formation d’apprentis (CFA) des Compagnons du Tour de France à Lons (banlieue de Pau). Historiquement, les Compagnons ont mis en place et fondé plein de bases, de théories, de méthodes et de concepts sur lesquels s’est fondée la charpente traditionnelle européenne. C’est pourquoi j’ai voulu intégrer l’un de leur centre de formation.
Juste après ma formation auprès de la Smalah, en 2023, j’ai passé mon permis de conduire. J’avais des difficultés administratives fortes qui me freinaient à débuter les démarches et ils m’ont aidé à faire le nécessaire, ils m’ont accompagné administrativement. On était deux à vouloir le permis, on s’est motivés et on a passé le code ensemble, mais finalement il n'a pas encore passé le permis (il habite à Bordeaux maintenant, donc il n’est plus du tout motivé). Aujourd’hui j’ai un trafic, que je prépare progressivement pour en faire un véhicule de travail.