Le diagnostic régional fournit de nombreux éléments qui permettent d’objectiver ce que les acteurs observent ou ressentent sur le terrain. Ce travail se révèle ainsi être un outil efficace d’aide à la décision pour la préparation des prochains contrats. Il pourra également être mobilisé pour sensibiliser les équipes et les élus des collectivités. En effet, la Politique de la ville reste un objet complexe qui nécessite d’être explicité en continu.
À travers les témoignages, on perçoit nettement les apports de la Politique de la ville dans le développement des quartiers depuis 2014. Les programmes de rénovation urbaine, en particulier, ont profondément bouleversé les paysages et les modes de vie des habitants. Dans la ville de Floirac, les QPV sont aujourd’hui des territoires ouverts sur le reste de l’agglomération, désenclavés, avec un habitat repensé. Toutefois, ces transformations du cadre de vie ne sont pas sans effets sur la vie sociale qui semble avoir changé de nature. Le quartier “village” a disparu, les solidarités et l’interconnaissance sont en recul. Dans ce contexte, l’action de terrain doit être repensée. Mais aussi, il faut mieux travailler le lien entre le cadre de vie et les problématiques sociales.
A Sainte-Livrade, les effets de la Politique de la ville ont été décuplés par le déploiement d’une stratégie globale de développement du centre-ville. Par ailleurs, elle a joué un rôle essentiel en fournissant des opportunités de partenariats avec l’État et un travail en transversalité.
On ne connait pas encore l’avenir de la Politique de la ville. Mais il faut rappeler l’importance des synergies entre acteurs et de la fonction de coordination. C’est en travaillant sur ces éléments que nous pourrons agir efficacement sur les quartiers. Les moyens financiers restent limités et il faudra encore davantage les optimiser, autour de stratégies locales concertées. Y compris avec les habitants.