Cliquez ici pour fermer la fenêtre
Rechercher
Remonter en haut de la page
Rencontre des acteurs du réseau lors de l'évènement du Ram Dam des Tiers Lieux

La Coopérative Tiers-lieux recense 39 tiers-lieux nourriciers en Nouvelle-Aquitaine

Publié le 20/07/2022
Temps de lecture : 4 min
  • Partager
  • Partager sur facebook
  • Partager sur linkedin

La Coopérative Tiers-lieux a profité de son Petit ramdam des tiers-lieux, organisé le 13 juillet à l’Usine végétale au Fieu (33), pour présenter un panorama non exhaustif des tiers-lieux nourriciers de Nouvelle-Aquitaine. La Région en compte aujourd’hui 39 en activité, et 30 en projet. 

Une “explosion” des sujets agricoles et alimentaires

 

Au diapason des enjeux sociaux, environnementaux et sociétaux, les tiers-lieux se sont emparés depuis plusieurs années des sujets agricoles et alimentaires. “Nous avons repéré dès 2017 qu’ils s’y intéressaient, et cet intérêt n’a fait que grandir au fil des années, retrace Mélissa Gentile, responsable du Labo des tiers-lieux au sein de la Coopérative Tiers-lieux. Ces sujets ont même “explosé au sein des tiers-lieux à la suite de la crise sanitaire. C’est pour cela que nous avons décidé de creuser cette question lors de notre grand recensement des tiers-lieux de Nouvelle-Aquitaine (1).”

 

Parmi les 226 structures recensées, 39 se sont déclarées comme des tiers-lieux dit “nourriciers”. C’est-à-dire des lieux croisant plusieurs activités, et prenant en main les enjeux agricoles et alimentaires (2). La majorité de ces tiers-lieux ayant répondu au questionnaire de la coopérative se donnent pour vocation la “justice alimentaire” – autrement dit l’accessibilité de tous à une alimentation saine, durable et locale – l’alimentation citoyenne – ou sensibilisation aux enjeux agricoles et alimentaires -, et la coopération.

 

Accompagner les changements de pratiques

 

Paradoxalement, la production agricole n’est donc pas au cœur des activités des tiers-lieux nourriciers. Tout comme la transformation alimentaire et la logistique sont encore peu investis. En revanche, les structures interrogées se donnent pour mission d’accompagner les changements de pratiques. Que ce soit celles des producteurs. En proposant des formations à d’autres modes de production – comme l’agroécologie – ou aux low-tech agricoles. Mais aussi le changement des pratiques des consommateurs. Via la promotion des circuits courts, la mise à disposition de cuisines partagées, de jardins familiaux ou encore l’organisation de repas préparés et dégustés ensemble.

 

Logiquement, ces deux publics cibles sont les principales parties prenantes des tiers-lieux nourriciers. Les acteurs historiques du monde agricole comme les chambres d’agriculture, les Associations pour le Développement de l’Emploi Agricole et Rural (Adear) , les Centres d’Initiatives pour Valoriser l’Agriculture et le Milieu rural (Civam) ou les Coopératives d’Utilisation de Matériel Agricole (Cuma), sont en revanche rarement invités à la table de ces structures.

 

Des liens à tisser entre tiers-lieux nourriciers et Projets alimentaires territoriaux

 

Autre enseignement de ce panorama, si ces nouveaux lieux d’échanges autour de l’agriculture et de l’alimentation intègrent bien les collectivités parmi leurs parties prenantes, ils sont encore peu familiers des Projets Alimentaires Territoriaux (PAT). Créés et accompagnés par l’Etat, les PAT sont majoritairement portés par des collectivités et des intercommunalités. En 2021, 16 des 39 répondants au questionnaire de la Coopérative Tiers-lieux indiquaient qu’ils ne savaient pas s’il en existait un sur leur territoire, et ils étaient seulement 13 à participer à un PAT.

 

Une méconnaissance qui interroge, et pourra être étudiée par la Coopérative Tiers-lieux. Celle-ci souhaite en effet approfondir certaines données issues de ce panorama. Qui montre par exemple que la Creuse, la Gironde et la Dordogne comptent le plus de tiers-lieux nourriciers en activité. Tandis que côté projets, le 23 et le 33 trustent encore le podium, mais sont rejoints par les Landes. Une trentaine de projets qui doivent regarder d’un œil gourmand l’édition 2022-2024 de l’AMI Tiers-lieux piloté par la région Nouvelle-Aquitaine. Celui-ci fait en effet la part belle aux modes de travail et de production agricoles innovants.

 

Pour aller plus loin

 

(1) Tous les deux ans, la Coopérative Tiers-lieux mène un recensement des tiers-lieux de Nouvelle-Aquitaine. Le dernier en date, réalisé en 2021, en recense 280. En attendant la parution, cet automne, de ce Panorama 2022, celui de 2020 est accessible en ligne.

(2) Pour en savoir plus, consultez la brochure “Les Tiers-Lieux nourriciers” réalisée par Fab’Lim, le site nourriciers.tierslieux.net, et le n°06 de la Revue sur les tiers-lieux paru en novembre 2020.

 

Contacts utiles

 

Mélissa Gentile, responsable du Labo des tiers-lieux au sein de la Coopérative Tiers-lieux : 06 46 18 41 40 / melissa@tierslieux.net

 

Vous souhaitez en savoir plus ? Contactez-nous !

En lien avec

Découvrez nos dernières analyses

Rue de centre ville
Vous souhaitez en savoir plus ?
Contactez-nous
Vous souhaitez contribuer ?
Proposez une ressource