Adaptation#1 - L’aller-vers
Aller vers en milieu rural :
- ⅓ des ateliers numérique de Familles Rurales sont réalisés en itinérance,
- pré-requis : trouver un modèle économique car l’itinérance en campagne coûte cher,
- nécessité d’embarquer les équipements (PC, tablettes…) et un routeur pour garantir une bonne connexion car la couverture réseau est loin d’être assurée partout,
- pédagogie à faire en amont pour dissiper la confusion qui peut encore exister entre la médiation numérique et l’offre des France Services.
- annoncer sa venue par de l’ affichage dans les commerces, les accueils des mairies, les cabinets des médecins généralistes mais aussi faire la promotion en direct sur les marchés.
Aller-vers en milieu urbain :
- prendre en compte la sursollicitation des publics ce qui pose l’enjeu de création de la confiance,
- nécessité de proposer de la régularité dans les temps de présence sur le terrain,
- se déplacer avec d’autres travailleurs sociaux, pour varier les approches et offrir plus de compétences,
- essayer des lieux différents (espaces publics, pieds d’immeuble, écoles, pôles santé…),
- s'associer à des évènements culturels (expo, concerts…),
- proposer un environnement ludique pour dédramatiser mais aussi occuper les enfants.
- aller jusque dans les domiciles pour les seniors (avec CCAS, plateforme autonomie senior, les pharmacie et les cabinets médicaux)
Après l’aller vers… le faire venir ?
Bonnes pratiques :
- le médiateur numérique accompagne physiquement la personne accompagnée au rdv suivant,
- proposer un rendez-vous avec la même personne que celle vue lors de l’aller vers,
- ne pas fixer un rendez-vous trop loin dans le temps, ni trop loin du domicile de la personne,
- prendre le temps de construire cette relation…accepter l’idée que le premier contact est une graine semée qui peut mettre un certain temps à germer.
Adaptation#2 - La personnalisation
Prendre en compte les priorités des publics accompagnés, notamment la satisfaction de leurs besoins fondamentaux (dormir, manger)… avant et afin de faire sa juste place à la médiation numérique.
Prendre le temps, en respectant le rythme et les conditions matérielles des personnes accompagnées.
S’adapter au manque de confiance des publics accompagnés en individualisant l’accompagnement. Comment ? A travers un livret de suivi qui rend compte du parcours de la personne accompagnée et qui donne de la visibilité sa progression perçue et réelle.
Pour les publics allophones :
- les téléphones peuvent être un outil plus adapté que l’ordinateur car le téléphone peut parfois se paramétrer avec la langue d'origine,
- opter pour une approche pédagogique basée sur l’aspect visuel de l’arborescence et de l’affichage du téléphone,
- réorienter ou collaborer avec les organismes spécialisés en FLE (français langue étrangère).
Ressources / publics allophones :
Adaptation#3 - Le sens
Comment tendre vers un numérique choisi quand tout se numérise et tout s’impose à nous ?
En donnant du sens à ces environnements numériques,
En s'efforçant d'identifier les marges de manœuvre possibles, notamment pour les débutants dans le numérique (les seniors surtout) car ils n’ont pas encore pris de mauvaises habitudes.
Adaptation#4 - L’Intelligence artificielle (IA)
C’est un sujet très médiatisé qui revient souvent dans les ateliers parmi les questions des usagers.
Les conseillers numériques font surtout des démonstrations d’utilisation d’IA générative.
Il est nécessaire d’être vigilant à porter un message de prévention et de veiller à ce que ces nouveaux usages n’arrivent pas trop tôt dans les parcours des personnes qui débutent avec le numérique.
Pour les médiateurs numériques, c’est à la fois un outil puissant pour aider à la conception d’ateliers de manière plus rapide et plus variée… mais c'est aussi potentiellement un outil permettant l’accélération de la déshumanisation des interactions avec l’administration via l’augmentation des services de discussion robotisée (chatbot).