Est Creuse Développement met la revitalisation à la portée des petites communes hyper-rurales

Problème/besoin initial

Ne pas délaisser les petites communes

Le syndicat mixte Est Creuse Développement regroupe 92 communes réparties entre les communautés de communes (CDC) Creuse Confluence et Marche et Combraille en Aquitaine. Quelques-unes sont des bourgs-centres d’environ 1800 habitants, mais la plupart comptent entre 100 et 700 habitants. Signé depuis 2018 par le syndicat mixte, les deux CDC et la Région Nouvelle-Aquitaine, le contrat de dynamisation et de cohésion territoriale a fait ressortir un besoin d’animation des petites communes en matière de revitalisation. Un constat qui a débouché sur la création d’un poste à mi-temps financé par la Région Nouvelle-Aquitaine. Puis en 2021, “lorsque dix bourgs-centres de notre territoire ont été lauréats du programme Petites villes de demain (PVD), le syndicat mixte a tenu à ce que les communes plus petites, de moins de 100 habitants, ne soient pas laissées sur le côté. On est dans l’hyper-rural, loin des services qui se trouvent à Guéret, et l’ingénierie manque”, résume Sandrine Ledieu, chargée de mission agriculture et économie. Un “groupe revitalisation par l’économie” a ainsi été créé à la suite d’un appel à candidatures. Il se compose aujourd’hui des dix lauréats de PVD et de 18 autres communes.

Solutions apportées

Un suivi collectif…

L’accompagnement comprend des temps collectifs comme des comités de suivi, des visites sur site, des partages d’expériences, des présentations de dispositifs ou encore des rencontres avec des porteurs d’initiatives du type Ma boutique à l’essai. Des actions collectives ont par ailleurs été financées dans le cadre du dispositif Action collective de proximité (ACP). Elles concernent l’achat de panneaux signalant la présence de commerces et des barnums utilisés sur les marchés.

… mais aussi individuel

Un suivi individuel est mis en place lorsqu’une commune décide de se lancer dans un projet de revitalisation. Bussière-Saint-Georges et Saint-Julien-la-Genête, environ 300 habitants chacune et pour le moment les deux seules communes hors PVD à s’être lancées, ont été accompagnées dans leurs réflexions, mais aussi la mise en œuvre de leurs projets au travers de comités techniques et de pilotage. “L’accompagnement consiste à organiser les réunions et à y assister, à rédiger les comptes-rendus, à faire le lien avec les services de l’Etat et de la Région, à aider à la rédaction des cahiers des charges, énumère Salomé Pégard, cheffe de projet revitalisation et contractualisation. On peut dire que nous assistons les maires de ces toutes petites communes qui sans cette ingénierie ne pourraient pas se lancer dans des démarches assez importantes et intéressantes pour leur attractivité future.”

Premiers résultats

Bussière-Saint-Georges et Saint-Julien-la-Genête ont l’une et l’autre opté pour des aménagements autour de l’église et/ou de la mairie permettant de retrouver une identité et une vie de bourg. Animations pour transformer la salle des fêtes en lieu de vie, végétalisation, voie piétonne, ligne droite repensée pour empêcher les voitures d’aller trop vite… “Saint-Julien a installé des petits personnages en métal qui évoquent des contes liés au village, ajoute Salomé Pégard. C’est une manière de “faire joli” mais aussi une mise en tourisme destinée à attirer et retenir les habitants et les visiteurs.”

Certaines communes ont mené des actions plus ponctuelles comme l’achat et/ou la rénovation de locaux en vue de rouvrir un restaurant. D’autres ont répondu à l’appel à projets Cultures connectées et ont conçu des supports numériques pour accompagner la visite du bourg. 
 

Perspectives

Outre la poursuite de l’animation du groupe revitalisation, le syndicat mixte prévoit d’accompagner les communes souhaitant répondre à l’appel à projets Opération façades portant sur la rénovation des façades de bâtiments publics et financé par des fonds Leader.