La démarche d’inclusion numérique invite plusieurs acteurs d’univers différents à travailler ensemble pour mener une réelle stratégie territoriale. Au fur et à mesure, celle-ci s’articule autour d’un réel groupe de partenaires qui ont pour objectif de coopérer entre eux pour faciliter l’action en faveur de l’inclusion numérique. Pour cela, plusieurs étapes sont indispensables à mener. La méthodologie proposée ci-dessous est issue des échanges lors du groupe de travail : ce n’est pas l’exemple unique, et est non exhaustive.
Étape 0 – Observer ce qui s’est fait ailleurs
- Repérer les actions et acteurs inspirants sur l’inclusion numérique qui se sont lancés dans une démarche de coordination dans d’autres territoires que le sien, ;
- Identifier des expériences déjà réalisées ;
- Echanger avec les porteurs de ces projets ;
- Récolter des manières de faire diverses ;
- Prendre connaissance des outils de coordination existants.
Étape 1 – Identifier les acteurs et les besoins sur son territoire
Pour cette étape, il est recommandé que le “coordinateur” (la personne en charge de mener la coordination territoriale) parte à la rencontre de chaque acteur repéré comme étant un acteur de l’inclusion numérique. Le but est qu’il puisse directement se présenter et présenter la démarche menée par la collectivité. C’est également l’occasion de leur proposer de faire partie d’un réseau commun “des acteurs de l’inclusion numérique du territoire” (cf étape 2). Il s’agit ensuite de réaliser par exemple une cartographie. En parallèle, un diagnostic des fragilités numériques sur le territoire permet de compléter cette identification et de justifier le besoin d’agir. Cela servira ainsi de socle pour le futur réseau (cf étape 2).
Etape 2 – Réunir ces acteurs, créer une instance, un groupe authentifié
Une fois les acteurs identifiés, le coordinateur les réunit autour d’une instance qualifiée. La difficulté est de veiller à n’oublier personne. Par exemple, il est important d’intégrer les acteurs historiques du territoire, ainsi que les élus, afin de donner une plus forte légitimité à ce groupe. Il s’agit également de veiller à mobiliser les acteurs qui touchent des typologies de publics spécifiques, connus pour être touchés par les inégalités numériques. Par exemple, afin d’avoir une action auprès des jeunes, il est possible d’inviter à participer les missions locales, les associations sportives, les tiers-lieux, les établissements scolaires, etc.
Étape 3 – Créer ensemble une feuille de route collective, qui témoigne d’engagements réciproques
Pour être efficace et vecteur d’engagements, il faut idéalement que la feuille de route construite par le groupe notifie :
- La raison d’être du groupe et sa composition ;
- Les objectifs que les membres se fixent ;
- Les rôles de chacun, qui fait quoi ;
- Les chantiers clés à mener ;
- Le calendrier ;
- La signature de chacun des membres.
Étape 4 – Organiser des rendez-vous réguliers
Pour permettre de créer “un esprit de communauté/de groupe”, il faut avant tout apprendre à se connaître. Pour cela, les temps conviviaux sont à privilégier (temps informels qui favorisent l’interconnaissance). De plus, la systématisation des réunions permet de créer une habitude (tous les premiers jeudis du mois par exemple). Aussi, il est important de rendre compte des échanges après chaque réunion, pour permettre à ceux qui sont absents de se sentir malgré tout concernés la fois d’après.
Étape 5 – Bien communiquer au sein du groupe mais aussi vers l’extérieur !
Il faut que tous les membres du groupe aient le même niveau d’informations. Pour cela, il est conseillé d’avoir des documents de travail partagés. Des outils comme Google drive, Nextcloud, Slack ou encore Mattermost permettent de partager des fichiers, de communiquer via différents canaux. Aussi, il est important de faire en sorte que tous les membres communiquent dans leurs réseaux respectifs. Il est important de montrer au sein du territoire que le groupe existe, et valoriser la présence et l’implication de ses membres !